Nous utilisons l'expression "température émotionnelle" pour désigner l’intensité des émotions en jeu dans une situation donnée.
La température émotionnelle est élevée si la tension est forte entre les personnes concernées, que les mots et/ou le ton ou les gestes deviennent agressifs, cassants ou expéditifs. Elle est normale s’il s’agit d’une conversation habituelle et que la communication est fluide.
Pourquoi s'en préocuper ? Les recherches en neurosciences (voir, entre autres, les travaux d'Antonio Damasio) montrent que lorsque la température s’élève et que le stress monte, nos capacités intellectuelles se réduisent : une partie de nos neurones ne fonctionnent plus. Tout se passe comme si nous avions des œillères qui nous empêchaient de disposer de toutes les informations nécessaires pour réagir de façon intelligente. L’objectif consiste à faire baisser cette température émotionnelle pour retrouver toutes nos capacités.
Nous le savons bien : nos réactions « à chaud » ne sont pas toujours les plus adaptées. Une fois calmés, nous repensons à la scène déroulée et souvent nous aimerions revenir en arrière. Contrôler notre température émotionnelle nous permet de réagir plus sereinement : nous reconnaissons notre réaction instinctive et pouvons choisir de nous laisser emporter ou d’agir plus posément.
Notre crocodile a besoin d’être écouté. En prêtant attention à notre réaction, nous permettons à la vapeur de s’échapper de la cocotte-minute. Les signaux qu’il envoie visent à nous faire réagir rapidement face à un danger : si nous ne répondons pas, il continuera à attirer notre attention jusqu’à ce que nous réagissions.
Voir notre article sur la première étape pour contrôler nos émotions.