Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

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vendredi 30 mai 2014

Comment gérer mon stress si je réagis par la fuite (anxiété, inventivité) ?

Comment nous calmer quand nous réagissons par la fuite ?

Pour mieux comprendre les réactions de type fuite, voici un exemple que nous développons dans le livre, accompagnés de conseils pratiques:
Patrick est un excellent convive: il a toujours un sujet de conversation, une anecdote spirituelle, et sait mettre en valeur ses interlocuteurs. Serviable et agréable, Patrick est l'invité idéal. Pourtant, dans une soirée, s'il aime être entouré, mais n’aime pas faire de compromis. Il veut convaincre les autres de ses solutions et n’arrive pas à se plier aux leurs. Il peut être perfectionniste et parfois cassant, si quelqu’un risque de freiner un de ses projets. Dans son travail, il est très exigeant. Ses responsables l’apprécient car il montre un sens élevé des responsabilités. Quand on lui confie une mission et qu’il y adhère, on est sûr qu’il la remplira. C’est quelqu’un de très fiable. En revanche, si le stress monte, il peut se montrer tatillon et peut devenir nerveux et désagréable. 

Le crocodile anxieux est très sensible aux dangers potentiels, il a besoin de se rassurer sur ses capacités à les affronter. Pour nous calmer, plusieurs moyens sont à notre disposition. 
  1. Première étape, comme pour la lutte, nous arrêter pour prendre conscience des sensations physiques. Elles sont révélatrices : ce nœud à l’estomac, cette fébrilité… Et l’envie de faire tout autre chose que ce qui serait utile pour traiter le problème : lire nos mails, faire notre courrier, discuter avec un collègue, téléphoner à un ami, etc. C’est un signal de notre crocodile. Au lieu de lui obéir, écoutons-le et prenons-le en compte : « Merci crocodile, j’ai compris, je suis inquiet. Il y a quelque chose qui ne correspond pas à mes besoins de sécurité, qui ne colle pas à la façon dont j’aime que les choses soient organisées, je vais m’en occuper et y remédier… ». 
  2. Deuxième étape : identifier la cause de cette inquiétude. Qu’est-ce qui nous manque, nous freine, nous gêne ? Lorsque nous aurons répondu à ces questions, notre crocodile commencera à se sentir mieux. Le signal a été utile, nous commençons à traiter le problème, il peut relâcher un peu sa pression. Souvent il suffit de laisser notre intuition identifier tous les points et les risques sur lesquels être vigilants.
  3. Troisième étape : bouger, avancer. Pour les personnes qui ont beaucoup de réactions de fuite / mouvement, c’est indispensable. A contrario, l’impression d’être bloqué et de ne plus avoir d’options devient vite insupportable. Trouver un projet, une amélioration à mettre en œuvre, quels qu’ils soient, permettra de réduire pour un temps le stress du crocodile et de débloquer la situation. 
Il est utile quand nous réagissons par la fuite de nous rassurer. Pour y parvenir, plusieurs moyens :
  • Nous remémorer nos compétences et nos expériences positives sur le sujet concerné : « Mes derniers changements de poste et d’activité se sont toujours très bien passés ; la dernière réunion que j’ai animée a cartonné… J’ai toujours bien géré mon argent, il n’y a pas de raison que j’aie un problème maintenant. » Prenons conscience de tout le chemin déjà parcouru, de tout ce que nous déjà avons acquis. 
  • Fractionner l’objectif qui nous semble inaccessible, en sous objectifs atteignables. Identifier des étapes intermédiaires, avec une certaine marge de manœuvre. Le crocodile anxieux a besoin de jalons qui le rassurent sur sa capacité à atteindre ses objectifs, mais il peut être démotivé si ces jalons lui paraissent des contraintes. Il a besoin d’un cadre mais également de beaucoup de liberté d’action à l’intérieur de ce cadre. Une « To-do-list », et beaucoup de liberté dans la façon de la réaliser. 
  • Identifier et consolider des points de repères familiers – la famille, les amis, un lieu de prédilection – et prendre conscience que le contact physique est très rassurant pour le crocodile en fuite : une minute d’affection de son partenaire, une main affectueuse sur l’épaule, le contact avec un animal… 
  • Faire confiance et exercer sciemment notre talent naturel : la recherche de solutions. La question qui permettra de lever beaucoup de doutes : « Concrètement, quel est le problème ? » Dès qu’il est posé « noir sur blanc », les idées jaillissent, la machine à produire des solutions se met à fonctionner à plein régime : il n’y a plus que l’embarras du choix !
Si vos réactions sont souvent de type « fuite », nous vous recommandons, quand vous vous sentez bien, de créer vos repères et de vous ménager des espaces de liberté : par exemple, ne pas rentrer directement chez vous mais faire un détour par un endroit que vous aimez ; pratiquer régulièrement une activité physique ou artistique qui vous plaise. Ce seront des points d’appui pour les moments d’anxiété. 
Sauf situation grave, les crises d’angoisse du crocodile en fuite ne durent pas longtemps : elles peuvent être fréquentes, mais sont vite chassées par de nouveaux projets. Le seul risque : ne pas avoir la liberté de se mettre en mouvement.

jeudi 22 mai 2014

Comment gérer mon stress quand je réagis par le repli (blocage) ?

Comment nous calmer lorsque nous sommes bloqués ?

Voici un exemple développé dans le livre pour mieux comprendre la réaction de repli:
Dans sa vie professionnelle, Jacques a réussi à mener à bien des projets dans des délais et des contraintes de coûts qui semblaient irréalisables. Pourtant, au bureau comme à la maison, il répugne à se mettre en avant. Ses responsables hiérarchiques aimeraient qu’il ait parfois une attitude plus affirmée. Sur le plan personnel, il souhaite construire une maison sur un terrain tout juste acquis, et a toutes les compétences pour la concevoir… Mais sa femme a du mal à lui faire confiance, le presse, ne lui donne ni le temps ni la tranquillité dont il a besoin pour mener à bien son projet. Que ses propositions soient sans arrêt remise en cause lui pèse. Il a du mal à se défendre. Il sait pourtant, par expérience, que ses idées sont justes. 

Le crocodile en repli se bloque facilement. Si son activité ne correspond pas à ses valeurs, s’il ne comprend pas à quoi il sert, s’il n’a plus de fil conducteur, il ralentit. Si le sens lui échappe, si on la bouscule, il s’arrête. Les personnes réagissant principalement par des réactions de repli ont besoin de sens et de cohérence. Les résultats à court terme leur sont indifférents ou presque. Ils aiment développer une vision à moyen ou long terme, servir la société, aider les autres, se sentir utiles, laisser une trace. Un rien fait rentrer le crocodile en repli dans sa coquille. Il se referme à la
moindre contrariété. Ce n’est pas confortable pour celui qui le vit ! Quand nous aimerions pouvoir répondre aux arguments alignés par notre interlocuteur, les mots ne viennent pas. En revanche, après la bataille, réponses et arguments se bousculent dans notre tête. Frustration et découragement sont alors fréquents. Le crocodile en repli a besoin de cohérence, d’harmonie, de tranquillité. Voilà quelques moyens pour y parvenir.
  1. Comme précédemment, la première étape consiste à prendre conscience de nos sensations physiques. Identifier la fatigue, la lourdeur, l’abattement. Écouter nos envies ; nous refermer sur nous-mêmes, aller dormir, et parfois pleurer. Accueillons ces sensations sans les juger, elles sont là pour nous être utiles ! 
  2. Deuxième étape : comprendre ce qui nous arrive. Cette fatigue n’est pas uniquement physique : elle est aussi la manifestation d’un problème que nous ne parvenons pas à résoudre. « Quelle situation, quelle phrase dite à mon égard a pu provoquer cette réaction ? » Reconnaître que la réaction d’abattement est le fruit d’une information extérieure apporte déjà un premier soulagement : « Je ne suis pas coupable de cette réaction physique. Elle est le fruit d’un enchaînement logique. Elle a un sens. » S’il y a une logique, le crocodile en repli se sent déjà mieux. 
  3. Troisième étape : aller plus loin dans la compréhension de la logique et des processus en œuvre. Plus nous donnons un sens à ce que nous vivons, plus notre crocodile se sent soulagé. 
  4. Quatrième étape : retrouver la direction, le projet. « Où veux-tu aller ? Qu’est-ce qui est important pour toi ? Quelle est ta mission ? » Voilà quelques questions qui plaisent à un crocodile en repli et qui contribuent à le débloquer. 
Autres moyens utiles :
  • Vos pensées valent de l’or : écrivez ! Ayez toujours à portée de main un carnet pour noter vos réflexions. En particulier quand vous travaillez à un projet qui vous tient à cœur. Elles vous aideront à retrouver le fil quand vous en aurez besoin. 
  • Bougez. Une simple activité physique ou manuelle peut faire cesser l’état de blocage provoqué par le stress. Bien entendu, cela ne suffit pas à sortir complètement du repli, mais c’est un premier pas. 
  • Rendez vous utile. Rendre service, aider quelqu’un, apporter du bien-être autour de vous, faire un cadeau, tout cela peut vous aider à vous sentir mieux. Se sentir utile est l’une des façons les plus efficaces de nourrir le crocodile en repli. 
  • Un mot d’ordre : patience et persévérance ! Les blocages du crocodile en repli peuvent durer un moment. Il a besoin de temps pour digérer et comprendre ce qui lui arrive. Tout en étant capable de s’accrocher à son projet pendant très longtemps, malgré le manque de résultats, si les valeurs qu’il représente sont importantes pour lui. 
  • Faites confiance à vos intuitions, elles sont souvent le fruit de beaucoup de réflexion. 
  • Appuyez-vous sur votre talent naturel : les blocages que vous ressentez n’ont pas que des inconvénients, ils permettent de garder son calme quand beaucoup d’autres sont tentés de s’agiter. Ils permettent à des personnes habituellement effacées, de se révéler dans les coups durs. Comme si, dans ces moments-là, un système parallèle se mettait en route et apportait une grande lucidité. 
  • Soyez attentif à votre environnement : les personnes réagissant par des réactions de repli sont très sensibles à l’ambiance. Une personnalité agressive dans l’environnement immédiat sera très coûteuse en énergie pour le crocodile en repli. Confronté à de telles personnes, n’hésitez pas à prendre de la distance. 
Le crocodile en repli a besoin de douceur et de ménagement. Prenez-en soin, montrez-lui votre respect et votre attention, il vous apportera sa finesse, son recul et son soutien.

vendredi 9 mai 2014

Comment gérer mon stress si je réagis par la lutte (colère) ?

Pour mémoire, nous avons tous en nous les trois réactions, c’est-à-dire les trois énergies. Autrement dit, même si notre réaction principale est le repli, nous pouvons très bien ressentir, par moments, de fortes réactions de fuite ou de lutte. Si notre réaction principale est la fuite, nous pourrons ressentir de fortes réactions de lutte ou de repli. Même chose pour la lutte vis-à-vis des réactions de fuite et de repli. D’où l’intérêt de bien comprendre le mode de fonctionnement des trois réactions quel que soient nos réflexes les plus fréquents

Comment nous calmer lorsque nous réagissons par la colère ? (profil de type lutte)

Le crocodile en colère est comme une blessure à vif que le moindre effleurement fait bondir ; il est comme un tas de brindilles que la plus légère étincelle peut embraser. 

Pour mieux comprendre, voici un exemple de situation que vous trouverez résolu dans le livre:
Chantal, 50 ans, l’aînée d’une famille de six enfants, se casse la tête depuis trois mois pour réunir tout le monde chez elle à l’occasion de Noël. Enfin, la semaine de la fête est arrivée… les coups de téléphones décevants se succèdent : sa sœur annule, son frère ne pourra pas apporter le gâteau, etc. Chantal s’est pliée en quatre pour tout organiser et ce dans l’indifférence générale. Personne ne l’aide ! Sa colère monte tout au long de la semaine. Elle a envie de tous les envoyer balader : qu’ils se débrouillent après tout ! C’est plus fort qu’elle, et, en même temps, elle sait que cet accès de mauvaise humeur, s’il éclate, va rendre inutile tout son dévouement. Quel gâchis si elle explosait, comme elle en a pourtant redoutablement envie… ! Quelle sera pour Chantal la réaction la plus adéquate et la plus apaisante pour son crocodile ? 

Quand nous sommes énervés, notre besoin principal est la reconnaissance. La nôtre et, si possible, celle de notre entourage. Pour calmer ce besoin, plusieurs moyens sont à notre disposition. 
  1. La première étape consiste, comme précisé plus haut, à prendre conscience de nos sensations physiques. Être conscient de cette tension, de ces crispations dans les épaules, dans le dos, prendre acte de ces réactions physiques, c’est donner à nos émotions un début de légitimité et de reconnaissance. 
  2. Deuxième étape : reconnaître et accepter le message. « Si je m’énerve, c’est que mon crocodile a perçu un danger. Ma réaction a une raison d’être, et je l’accepte. En revanche, ma colère n’est pas forcément la réaction la plus adaptée à la situation, elle ne m’apportera rien. C’est grâce à mes capacités d’affirmation que j’obtiens les résultats pour lesquels tout le monde me félicite et non pas grâce à la colère… » 
  3. Troisième étape : obtenir des résultats concrets. Le plus pénible, quand on a beaucoup de lutte, est de ne pas obtenir ce que l’on avait prévu. Nous craignons que les obstacles rencontrés nous empêchent d’atteindre nos objectifs. La frustration est grande, il nous faut un dérivatif. Un moyen pour faire baisser cette pression consiste à passer à l’action et obtenir des résultats visibles dans un autre domaine
 Quelques techniques à appliquer facilement:
  • Exprimer à haute voix ce que nous ressentons. En exprimant à notre interlocuteur que ce qu’il dit ou fait ne nous convient pas, ou en nous le disant à nous-mêmes, sans agressivité, nous montrons à notre crocodile que nous commençons à agir dans la bonne direction. Nous retrouvons notre calme et serons plus à même de réfléchir au problème. Nous amorcerons alors une spirale positive d’efficacité et de réduction du stress.
  • Évacuer les tensions par des activités physiques (par exemple, crier un bon coup dans notre coin, monter les escaliers 4 à 4 jusqu’en haut de l’immeuble, taper dans un matelas, faire un jogging, etc.).
  • Nous créer des activités qui nous permettent d’obtenir des signes de reconnaissance autrement. Exemple : avoir un rôle actif dans une association sportive, culturelle ou sociale, militer dans un parti ou dans un syndicat… Obtenir un titre, une fonction, un rôle, des signes de valorisation et de reconnaissance. 

Si vos réactions les plus fréquentes sont des réactions de lutte, veillez à toujours avoir un ou deux projets qui vous permettent d’obtenir des résultats concrets, et sans dépendre des autres. Quand vous serez énervé, les résultats obtenus vous aideront à vous conforter dans une image positive de vous-même. Quand vous sentez que la moutarde vous monte au nez, concentrez-vous sur quelques tâches simples à faire rapidement (papiers à envoyer, rangement, bricolage, courrier à finir…). Votre crocodile restera néanmoins sur le qui-vive, tant que la cause profonde ne sera pas traitée. 

Pour savoir quelle réaction émotionnelle est la plus fréquente pour vous, lisez notre article sur  le premier pas pour savoir quel est mon profil.

mardi 26 novembre 2013

Première étape pour contrôler ses émotions

Quand nous nous énervons, nous angoissons ou nous refermons sur nous-mêmes, nous devenons l'émotion: le crocodile est aux manettes et prend le contrôle de ce que nous faisons ou disons. Nous sommes complètement associés à notre émotion. Comment faire pour sortir de cet état ?

La première étape indispensable si nous voulons gérer nos émotions est de les reconnaître et les accepter: écoutons notre crocodile pour nous  "dissocier" de notre réaction instinctive !

Pour y parvenir, prenons conscience de ce qui nous arrive, de ce qui se passe en nous, de notre réaction physique (tension musculaire, nœud dans l’estomac, sensation de fatigue, d’abattement). Dès cette prise de conscience, notre crocodile se sent entendu et commence à relâcher sa pression. 
Sa mission consiste à tirer la sonnette d’alarme et à nous faire réagir. En écoutant ce qui se passe à l’intérieur de nous, nous lui envoyons une première réponse positive : « J’ai bien reçu ton message. » Deuxième impact positif : ces quelques fractions de seconde d’écoute de la réaction physique donnent au cerveau cortical le temps de réfléchir et d’élaborer une réponse plus appropriée. 

Après réception du signal « crocodile », la réponse adéquate consiste à mettre des mots sur ce qui se passe en nous et essayer d’en identifier l’origine, le facteur déclenchant.
  • « Je bouillonne, la moutarde me monte au nez, je commence à m’énerver. Je serre les poings pour éviter de casser quelque chose. Quelque chose ne me plaît pas, mais quoi ? » pour les profils à dominante de « lutte ».
  • « Je m’agite, mon débit s’accélère, j’ai mal au ventre. Je gigote sur mon siège pour éviter de me lever et de tous les laisser en plan. Quelque chose m’inquiète, mais quoi ? » pour les profils à dominante de « fuite ». 
  • « Je me sens fatigué, déprimé, tout me pèse, je n’arrive plus à avancer ni à faire ce que j’ai à faire. J’ai envie de rentrer chez moi et de me réfugier dans mon fauteuil préféré. Quelque chose me bloque, mais quoi ? » pour les profils à dominante de « repli ». 
 Pour en savoir plus sur ces trois types de réactions de défense, lutte, fuite et repli, lire notre article sur les profils et les crocodiles.
 
Au lieu de nous laisser emporter par notre réaction instinctive, instaurons une distance. Demandons-nous, quel que soit notre type de réactions : « Qu’est-ce qui me manque, me gêne, me freine ? » Cette dissociation a pour effet de faire baisser notre mal-être initial. Le crocodile est comme un enfant après une chute : ses pleurs visent à susciter l’attention de l’adulte : « Occupe-toi de moi. » Dans la plupart des cas, il suffit qu’on le prenne dans ses bras pour que l’enfant retrouve son calme. Reconnaître la douleur, c’est faire un premier pas vers son apaisement.

dimanche 30 décembre 2007

Trouver la juste pression

Comment savoir quel est le bon niveau de pression pour nous-mêmes et pour les autres ? Comment mettre en œuvre le bon niveau d’exigence ?

Chacun rencontre des difficultés spécifiques liées à sa personnalité, à ses réactions de défense, à son vécu personnel. Certains ont tendance à en faire trop, d’autres pas assez !

En utilisant les techniques Gordon, nous allons pouvoir exprimer une exigence de plus en plus forte, tout en laissant nos proches expliquer leurs réticences, leurs difficultés.

Finalement, et contrairement à ce que nous pensons souvent, prendre le taureau par les cornes n’est pas aussi compliqué que cela en a l’air. C’est un truc à trouver, un savoir-faire à acquérir, comme pour apprendre un nouveau geste au tennis, à la danse, au piano, en cuisine ou dans n’importe quelle activité.

Avec de l’entraînement et de l’expérience, les automatismes se mettent en place et nous n’y pensons plus.




samedi 20 octobre 2007

Vivre ensemble, ce n’est pas naturel

Vivre ensemble, ce n’est pas naturel, que les membres du groupe se connaissent depuis toujours ou qu’ils viennent d’horizons différents.

À la première cause de stress, les réactions de défense ne tardent pas à s’enclencher et à se stimuler les unes les autres.

« Dis-moi quelque chose de toi que je ne connais pas… » Cette suggestion permet aux uns et aux autres de mieux se connaître et renforce la confiance. C’est bien entendu indispensable dans le cas d’un groupe en train de se constituer. C'est également très utile dans le cas d’un groupe habitué à vivre ou à travailler ensemble depuis plusieurs années.

Évoquer des souvenirs qui ne l’avaient jamais été auparavant crée un plus grand niveau de connivence. C’est simple, facilement réalisable et très enrichissant. Celui qui parle n’est plus la personne un peu distante, effacée ou envahissante ; c’est juste une personne humaine avec des passions, des talents et des choses intéressantes à raconter.




dimanche 9 septembre 2007

Le choix des mots : passons de l'opposition au partenariat

Certaines expressions entraînent des réactions négatives. S’il y a un mot sur lequel il est particulièrement utile de porter toute notre vigilance, c’est le mot « mais ».

En général, nous avons l’habitude de dire : « Je suis tout à fait d’accord avec toi mais… » Ou encore : « Je t’apprécie beaucoup mais je n’aime pas quand tu fais cela… » Et si vous observez la réaction de votre interlocuteur quand vous utilisez ce mot, vous vous apercevrez qu’il se met sur la défensive.

L’usage du « mais » invalide l’aspect positif de ce que nous venons d’exprimer– le « je suis d'accord », le « vous faîtes du bon boulot » – et nous place en situation d’opposition vis-à-vis de l’autre.

Le « mais » déforme notre pensée. Nous apprécions notre interlocuteur et il entend, au contraire : « En fait, je ne suis pas d’accord avec toi. Si tu fais des choses qui me déplaisent, je t’apprécie moins. »

Prenons l'habitude de remplacer « mais » par « et », aussi souvent que possible. Le « et » ne retranche pas ; il n’y a plus opposition, mais deux réalités qui cohabitent.

Le « et » place en situation de partenariat : « Je suis d’accord avec toi et je voudrais également te préciser que… Je t’apprécie beaucoup et je n’aime pas quand tu fais cela… »


Au départ l’exercice paraît un peu artificiel. Assez rapidement cela devient un jeu.
À l’usage, cela fait gagner beaucoup de temps, en supprimant des échanges inutiles et blessants.




dimanche 29 juillet 2007

Alternons affirmation et écoute

Quand nous formulons une demande, le processus le plus efficace pour obtenir une réponse satisfaisante (évolution du comportement, engagement, réponse claire sur les délais…) est le suivant :
- exprimer notre insatisfaction sous forme d’un « message-je » ;
- laisser notre interlocuteur se justifier et défendre son point de vue ;
- écouter et reformuler deux ou trois fois de suite,
- réexprimer notre message et préciser nos besoins, nos attentes, notre demande ;
- le laisser à nouveau nous faire part de ses raisons, justifications et commentaires ;
- reformuler ses attentes et les nôtres ;
- chercher ensemble une solution qui nous satisfasse tous les deux.

En général, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces échanges ne durent pas très longtemps. Ce dont nous avons besoin : nous sentir entendus. Tant que nous avons l’impression de ne pas l’être, nos crocodiles ne seront pas satisfaits, et ils continueront à insister, argumenter, se bloquer. Et la conversation durera. Au contraire dès que les deux interlocuteurs se sentent entendus, ils n’ont qu’une envie : trouver une solution et passer à autre chose.

Comment faire pour écouter sans se laisser déborder, agresser, endormir ?

Vous trouverez au chapitre 5 différents techniques d'écoute. L’une des principales clés de réussite consiste à s’entraîner à les mettre en pratique, régulièrement.




samedi 21 juillet 2007

Fixons-nous des étapes accessibles

En raison de ses connaissances et de sa disponibilité, Yvan a conscience d’être particulièrement écouté dans l’association à laquelle il appartient. Le poste de président va être remis en jeu à la rentrée prochaine, et il sait que, s’il se présente, il a de bonnes chances d’être élu. Mais il n’a jamais été responsable d’une équipe et il a peur de ne pas être à la hauteur. Son objectif intermédiaire : en parler avec des gens de l’association en qui il a confiance, vérifier leur accord pour soutenir sa candidature et constituer une équipe.

À la question « Quelles étapes clés vont me permettre d’atteindre cet objectif ? », sa réponse a été : « Renforcer ma capacité à m’affirmer, en particulier avec tel adhérent un peu "grande gueule" ; faire chaque mois le bilan des moments où j’ai dit ce que je pensais et ce que je voulais, et ceux où je ne suis pas parvenu à le faire ; puis me demander comment, le mois suivant, améliorer les points faibles identifiés dans ce processus. »

Son premier pas : organiser un déjeuner informel avec deux de ses proches relations au sein de l’association.




dimanche 15 juillet 2007

Cuisson du steak et « message-je »

Vous pouvez, par exemple vous entraîner au restaurant : vous avez demandé un steak à point, et on vous le sert saignant.

Appelez le serveur. Dites-lui tranquillement votre besoin : « J’avais commandé un steak à point, vous me l’avez servi saignant. Je ne l’aime pas comme ça. J’aimerais que vous me le fassiez cuire plus. »

Écoutez-le s’expliquer. Si jamais il résiste, réexprimez votre besoin. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que vous ayez trouvé une solution qui vous satisfasse réellement et qui lui convienne. Soyez le plus ferme possible sur votre objectif, surtout si vous avez tendance à réagir par la fuite ou le repli. N’hésitez pas à imiter, sans les caricaturer, vos amis collègues et relations qui ont beaucoup de lutte et qui sont très fermes sur leurs demandes.

L’exercice sera encore plus difficile si le steak est trop cuit et qu’il faut le changer. Pour ceux qui ont peu de lutte, il faudra se forcer et oser ; pour ceux qui en ont beaucoup, gardez un ton calme et patient, quelles que soient les résistances !




dimanche 24 juin 2007

Le « message-Je »

Thomas Gordon, psychologue américain, élève de Carl Rogers, a identifié que le moyen le plus efficace de faire passer ses idées consiste à exprimer son message en trois parties :

Une partie exprimant les faits concrets : « Hier, nous avons décidé ensemble que c'était toi qui faisais les courses pour le dîner de ce soir. Et là, en rentrant du bureau, je me suis aperçu que ça n'avait pas été fait. »

Une partie exprimant les conséquences pour nous de ces faits : « J’ai été obligé de repartir à toute vitesse pour le faire et j'ai perdu trois quarts d’heure, sans compter le stress ! »

Une partie exprimant ce que nous ressentons par rapport à cette situation : « Je suis très agacé (découragé, stressé). »

Le « message-je » peut être défini comme un message concret et sans agressivité où j’exprime mon insatisfaction. S’exprimer sous forme de « message-je », c’est parler des faits, ceux qui se sont produits, ceux que l’on souhaite obtenir, ceux qui ne doivent pas se reproduire, et de ce que l'on ressent.
Dans le livre, vous trouverez des exemples de « message-je » ainsi que davantage de conseils et de suggestions.




dimanche 17 juin 2007

La demande-type de l'émetteur en repli


Lorsque nous émettons une demande, nous anticipons les réactions de notre interlocuteur. Cela nous met dans l’un de nos états de défense préférés et se traduit dans notre manière de nous exprimer :

« Cela fait trois jours que je te demande de ranger ta chambre et tu ne l’as toujours pas fait, c’est fatiguant. Je ne sais plus quoi faire! Tu ne crois pas que tu pourrais faire un petit effort ? Ce n’est
quand même pas compliqué ! Allez, sois sympa…»

L’intention sous-jacente est : « Bon, je me suis enfin décidé à le dire. C’est important, et je ne veux surtout pas mettre trop depression, ça risque de créer des tensions inutiles. » Le risque encouru
par une personne en repli est que son message ne soit pas pris au sérieux. Les choses sont dites de manière si peu affirmée qu’elles n’ont pas l’air importantes :


Un destinataire en lutte sera agacé par ce manque d’affirmation ;
Un destinataire en fuite sera inquiet ;
Un destinataire en repli ne sera pas suffisamment stimulé. Il aura trop de marges de manœuvre et aura du mal à se mettre en marche.

Dès lors, comment s’étonner que les autres ne fassent pas ce que l’on attend d’eux, même dans les situations où tout le monde a intérêt à progresser ?









dimanche 13 mai 2007

Engagez-vous

« Il existe une vérité première dont l’ignorance a déjà détruit d’innombrables idées et de superbes projets : au moment où nous nous engageons totalement, la providence éclaire notre chemin. Une quantité d’éléments sur lesquels nous ne pourrions jamais compter par ailleurs contribuent à nous aider. La décision engendre un torrent d’événements et nous pouvons alors bénéficier d’un nombre de faits imprévisibles, de rencontres et de soutiens matériels que nul n’oserait jamais espérer.

Quelle que soit la chose que vous pouvez faire ou que vous rêvez de faire, faites-la. L’audace porte en elle génie, puissance et magie.

Commencez dès maintenant. »

Goethe
Cité par W. H. Murray dans L'Expédition écossaise dans l'Himalya.




dimanche 6 mai 2007

Affronter les obstacles ?

Quand nous avons trouvé la direction, dessiné le chemin, identifié les forces sur lesquelles nous appuyer, que peut-il encore nous manquer ?

Ce qui peut nous freiner, voire nous arrêter complètement, c’est la peur de ne pas y arriver. Et, plus généralement, toutes les réactions de défense que nous avons face aux obstacles qui se présentent. La question qui nous taraude : « Vais-je réussir, vais-je être capable d’y parvenir ? »

Nous avons pu observer qu’en travaillant simultanément sur une prise de conscience des talents et des savoir-faire spécifiques, sur un développement progressif de nos compétences, sur une utilisation consciente des ressources émotionnelles (ancrage), sur une mise en œuvre systématique de ces savoir-faire dans les pratiques quotidiennes…

…il se produit un développement significatif de la maturité et de la confiance ; l’émergence d’une assurance profonde et sereine. Petit à petit, un cercle vertueux se met en place et nous conduit à oser dire et faire des choses qui nous auraient semblées inimaginables auparavant.









dimanche 29 avril 2007

Reconnectons-nous avec nos rêves

Les chances, déboires, influences et hasards de notre vie nous ont souvent éloignés de nos désirs profonds. Il ne s'agit pas de remettre en question ce qui a été accompli jusqu’à présent : il s’agit de trouver, au sein de nos activités actuelles, ou en complément, des objectifs et des projets en phase avec nos aspirations.

Enfant, Marc rêvait d’être architecte. Quand il a été temps pour lui de choisir ses études, il s’est ouvert de ce désir à ses parents. « Architecte, ce n’est pas rémunérateur, lui répondit son père, viens plutôt travailler avec moi ! » La profession de ce dernier était essentiellement financière, et au jour le jour. Elle ne convenait pas à ce jeune garçon qui rêvait de construire pour longtemps… Aujourd’hui, Marc est coach et formateur ; il aide ses clients à réaliser leurs projets et à les installer dans la durée. Il n’a pas exercé le métier de ses rêves d’enfant. Mais son activité répond à ses aspirations initiales.

Se reconnecter avec ses rêves permet de retrouver énergie et dynamisme !




dimanche 22 avril 2007

Les trois axes de la motivation

Lorsque vous vous sentez mal à l'aise dans une situation ou une relation, nous vous recommandons, après avoir pris en compte votre émotion, de vous poser la question : « Qu’est-ce qui me freine, me gêne, me manque ? ». Cherchez ensuite à identifier sur quel axe se situe cette gêne ou ce frein.

Identifier la nature du problème facilite la prise de distance à son égard et réduit le niveau d’implication. Il devient beaucoup plus facile de s’en occuper et de sortir de notre crispation.

L’important, pour quelqu’un réagissant en lutte : déterminer les points forts sur lesquels il peut s’appuyer, les compétences qu’il maîtrise, « Qui suis-je ? »

L'important, pour quelqu'un avec des réactions de repli : retrouver la logique et l'utilité des actions qu'il met en œuvre, « Où vais-je ? »

L’important, pour quelqu’un caractérisé par la fuite / le mouvement : identifier les étapes qui baliseront son chemin, « Par où vais-je passer ? Quels sont les points de repères, les moyens, les savoir-faire, les options dont je dispose ? »

Pour que notre motivation se maintienne au bon niveau, nous avons tous besoin d’être au clair sur chacun de ces trois axes : « Qui suis-je ? », « Où vais-je ? », « Comment y vais-je ? ». Même si, pour chacun d’entre nous, l'un de ces axes est plus important que les autres.




dimanche 8 avril 2007

Identifions notre valeur ajoutée et notre talent

Une fois vos qualités spécifiques identifiées et passé le premier moment de satisfaction, vous vous direz peut-être : « Je suis bien avancé… À quoi cela me sert-il de savoir tout ça ? Est-ce que cela va réduire mon stress, mes craintes, mon angoisse, ma nervosité ? En quoi ces belles qualités peuvent-elles m’être utiles dans ma famille et dans mon travail ? »

C’est pour répondre à cette question de l’utilité que nous nous sommes intéressés aux notions de talent et de valeur ajoutée.

Nous appelons valeur ajoutée la synthèse des qualités qui répond à la question : « Qu’ai-je de plus que les autres ? Quelle est ma spécificité ? »

Nous appelons talent le don, la qualité spécifique qui nous permet de réussir bien et sans effort certaines activités.

Autrement dit, le talent est à la source de la valeur ajoutée. Le talent est quelque chose d’inné, la valeur ajoutée, au contraire, est un savoir-faire que l’on a développé à partir de ce talent.


dimanche 11 mars 2007

Mieux nous connaître

Martin vient de perdre son emploi de directeur financier dans une entreprise industrielle. Cinq ans auparavant, il a déjà eu un accident de carrière et il se pose des questions sur son aptitude à garder un poste. En façade, Martin est sûr de lui, un peu « Monsieur Je sais tout ». Il obtient de bons résultats, mais au prix de tensions internes et, par moments, de paroles désagréables.

Il recherche un autre poste de directeur financier mais ne parvient pas à convaincre ses interlocuteurs qu’il est « la bonne personne ». Quand on lui demande ce qu’il a de plus que les autres, il a du mal à répondre de manière pertinente. Il sait parler de ce qu’il a accompli, des dossiers difficiles, des résultats obtenus, mais cela ne suffit pas. Il n’arrive pas à exprimer clairement ses points forts. Les chasseurs de têtes et responsables ressources humaines, habitués à décrypter les candidats, perçoivent vite les incohérences entre son discours affirmé et l’impression générale qui se dégage de lui : un homme mal à l’aise avec lui-même et n’ayant pas un très bon relationnel. Malheureusement pour lui, ce genre de doutes fait souvent pencher la balance du mauvais côté.

Il est conscient de ces contradictions. Ne parvenant ni à les nommer, ni à en sortir, il  souffre.

Le travail que nous avons mené avec Martin lui a permis de mieux comprendre qui il est, quels sont les objectifs qu’il peut se fixer avec confiance et comment exprimer son projet professionnel afin que les recruteurs adhèrent à son discours.

Nous l’avons aidé à mettre en évidence ses points forts, à mieux gérer ses points faibles et à renforcer la cohérence de sa présentation. Ce qu’il dit cadre mieux avec sa personnalité et son désir d’évolution de carrière. Les résultats ont été au rendez-vous : quelques semaines plus tard, les contacts qu’il avait se sont concrétisés.


dimanche 25 février 2007

Les points d'ancrage

Inès est assistante sociale dans un centre d’accueil spécialisé dans l’aide aux victimes (enfants battus, viols, agressions). Tant auprès de ses collègues que des personnes qu’elle suit, elle est appréciée pour sa capacité à obtenir des résultats : elle débrouille aussi bien des projets d’envergure que les tracas quotidiens. Son handicap  : elle s’impatiente dès que les choses n’avancent pas. Et c'est une rapide ! Elle est capable de provoquer ses collègues et d’être cassante avec certaines victimes. Son énervement atteint un point culminant quand elle se rend compte, au cours de réunions de service, que ce qui a été prévu n’a pas été fait : « Comment font-ils pour ne jamais tenir leurs engagements ?» Elle ne peut s’empêcher de lancer des remarques bien senties à ceux qui l’énervent. Ces traits de caractère ne sont pas appréciés par son environnement et bloquent nombre de ses projets.

Progressivement, Inès apprend à sentir quand la colère est lui monte au nez. Elle apprend à faire appel à l’émotion positive qui lui manque pour chasser cette agressivité naissante. Elle y parvient en revivant une situation dans laquelle elle a ressenti un grand bien-être.

Cette expérience a eu lieu un soir d’été, au cours d’un séjour au Sénégal, dans un petit village de pêcheurs. C'était le coucher du soleil, les bateaux rejoignaient la côte, la chaleur était un peu tombée et les villageois accueillaient les pêcheurs avec des cris et des rires. Les enfants couraient sur la plage, accompagnés de chiens qui sautaient autour d’eux. Inès a ressenti une grande sérénité.

Au cours d’un entretien de coaching, nous l’avons aidée à revivre les sensations physiques de ce moment de plénitude. Elle a revu la lumière du soleil couchant; elle a senti les odeurs et entendu les bruits du village.

En se remémorant ces sensations, elle a pu faire remonter les émotions éprouvées à l’époque : la douceur du moment, la joie communicative des enfants. Elle ne désirait rien d’autre, il lui semblait que son bonheur était total.

Quand son émotion a atteint son point culminant, elle a fermé sa main gauche, en mettant le pouce à l’intérieur de sa main, l’ongle touchant l’annulaire (geste qu’elle avait choisi avant de se remémorer son souvenir), de façon à associer ce geste au souvenir de ce moment et à l’émotion qu’elle était en train de ressentir.

Grâce à ce geste et à cette association, elle peut revivre ce moment et cette émotion positive aussi souvent qu’elle le souhaite. Au cours d’une réunion ou d’un entretien, si elle sent l’agacement l’envahir, elle met en route la machine à bien-être. Elle se dit « bonheur », ferme sa main gauche, pouce à l’intérieur, et évoque le souvenir de ce moment. L’émotion positive revient et, très rapidement, Inès se sent mieux. Sa respiration s’apaise. Elle retrouve son calme. Elle peut à nouveau affronter la réunion sans être cassante et en gardant son efficacité.

Vous aussi bâtissez votre propre point d'ancrage grâce à la technique en dix étapes décrite dans le livre.


dimanche 18 février 2007

Mettons-nous dans la peau de notre totem

Le crocodile déclenche notre peur, notre agressivité ou notre abattement. On ne peut pas le raisonner uniquement par la parole.

Pour l’apprivoiser, comme tout animal, il faut lui parler dans sa langue. Et la langue qu’il aime est celle des images, des sons, des odeurs, des métaphores.

Elle l’aide – nous aide – à se mettre dans l’état d’esprit et l’attitude physique les mieux adaptés pour affronter une situation difficile. En lui parlant avec des images, l’expérience montre qu’il est possible de distraire l’attention de notre crocodile et de remplacer une émotion inappropriée, par une émotion plus adéquate et heureuse.

Pour y parvenir, plusieurs techniques sont à notre disposition, dont celle du totem, dont on retrouve l'explication dans le livre ainsi que des exemples et des exercices pour trouver celui qui nous convient.