Les attitudes à adopter face aux injustices
Face à quelqu'un qui exerce son pouvoir de
façon abusive, que nous soyons témoin ou victime, nos réactions feront toujours
partie des trois grands types déjà cités :
- nous aurons envie de partir ou de nous agiter,
- nous nous révolterons, ou deviendrons agressifs,
- nous nous tairons, nous serons démotivés et ferons le mort.
Quelle que soit la situation, l'attitude la plus efficace consiste :
- dans un premier temps, à gérer les réactions
instinctives qui se produisent en nous,
- dans un second temps, à gérer celles de la personne ayant une attitude
abusive.
Bien sûr, selon que nous sommes témoin (et voyons la scène avec un certain
recul) ou victime (très impliquée émotionnellement), l'énergie et les
compétences à mettre en oeuvre pour apprivoiser nos réactions ne seront pas de
la même importance.
L'enjeu, dans les deux cas : désamorcer le nuage émotionnel pour ramener
la conversation au factuel, au concret.
Les comportements agressifs sont en général le fruit d'une situation vécue
comme stressante. Seul le côté stressé de la personne est alors visible.
L’important pour nous : être conscient qu'une autre personnalité peut se
cacher derrière ces comportements.
Mes expériences de coaching avec des gens ayant ce type d’attitudes m'ont
appris que des comportements agressifs cachent souvent des valeurs humaines
importantes et parfois même beaucoup de générosité.
Il est particulièrement important, dans
ces circonstances, de bien faire la différence entre les comportements observés
et les qualités réelles de la personne, et de mettre en œuvre tous nos savoir-faire les plus solides, en terme d’efficacité relationnelle...
En conclusion, je vous propose de ne pas condamner d'emblée les gens aux
comportements agressifs ou qui peuvent vous paraître insupportables. Ce serait
contribuer à les laisser ainsi. Et de chercher, le plus longtemps possible, à
débloquer la situation. Il convient néanmoins de rester vigilants : certaines
réactions de défense, profondément ancrées, sont devenues systématiques et peuvent
être proches de la maladie mentale. C’est le cas, par exemple, dans les
situations de harcèlement moral.
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