Lydia, jeune mère de famille, est énervée par le comportement de Josiane, la nourrice de sa fille. Josiane est une nourrice expérimentée, à qui l’enfant semble attachée. Mais elle ne peut pas s’empêcher de faire des remarques à Lydia : « Vous sortez avec un bonnet pareil ? Je n’oserais pas, moi ! Je me demande comment vous feriez avec un deuxième enfant, déjà qu’avec un vous êtes débordée... » Elle remet en question sa capacité de mère et l’envoie paître lorsqu’elle est de mauvaise humeur.
L’accumulation de ces comportements agressifs ou méprisants commence à miner Lydia. Chaque soir, sur le chemin pour aller récupérer sa fille, elle redoute les confrontations avec Josiane. Après une sortie désagréable, elle décide de lui parler. Non sans appréhension : Josiane va peut-être se moquer ? Tant pis, si ça se passe mal, elle change de nounou.. Allez, courage !
Lydia prépare ses phrases : « Josiane, j’apprécie votre travail et votre dévouement avec ma fille ; pourtant, quand vous tournez en dérision la manière dont je suis habillée ou que vous sous-entendez que je suis une mère incapable, cela me blesse et m’énerve. Je souhaite que vous changiez votre comportement. »
Pendant tout le trajet Lydia se met en condition « Josiane et moi avons autant intérêt l’une que l’autre à ce que la relation dure et s’améliore, elle a un bon fond, ça va aller.. » Et c’est alors qu’une sorte de miracle se produit : étant claire dans sa tête, Lydia adopte naturellement un comportement plus affirmé.
Depuis le départ, elle s’était sentie dominée par Josiane (différences d’âge et d’expérience, pénurie de nounous dans sa ville…) ; et ce jour-là, elle parvient, de façon naturelle, à se caler dans son attitude de mère. Toutes les deux le sentent instinctivement, quelque chose a changé. Ce jour-là, Josiane ne fait pas de remarque. Et Lydia n’a pas besoin de faire la mise au point. Quelques échanges ont suffi, de part et d’autre, pour que l’équilibre soit restauré.
Josiane, d’elle-même, arrêtera ses réflexions désobligeantes. Les rares fois où elle sera de nouveau un peu trop « rentre-dedans » et qu’elle mettra en doute les capacités de mère de Lydia, la jeune femme lui dira : « Josiane, la maman c'est moi…. » Josiane se renfrognera un peu mais, au fond, elle sera rassurée. Voilà l’attitude ferme qu’elle attend d’une mère.
L’étape la plus importante dans une confrontation, c’est la préparation.
La préparation vous aide à trouver le ton juste. Elle vous donne un impact personnel lié à la cohérence entre vos mots, votre pensée et votre attitude. Elle vous replace dans votre rôle face à la personne que vous allez rencontrer.
Vous trouverez dans le livre le détail de cinq points sur la façon de bien se préparer avant une confrontatioon que l'on redoute.