Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

jeudi 12 juin 2014

Les neurones miroirs et l'empathie

Saviez-vous qu'un phénomène très intéressant a été il y a suelement une quinzaine d'années : les neurones miroirs ? Et que ces petites merveilles sont celles qui epxliquent, entre autrres, notre capacité à l'empathie ?

Dans mon blog j'ai posté il a quelque temps un article sur ce sujet où je partage notamment une explication vidéo de Patrice Van Eersel :

vendredi 30 mai 2014

Comment gérer mon stress si je réagis par la fuite (anxiété, inventivité) ?

Comment nous calmer quand nous réagissons par la fuite ?

Pour mieux comprendre les réactions de type fuite, voici un exemple que nous développons dans le livre, accompagnés de conseils pratiques:
Patrick est un excellent convive: il a toujours un sujet de conversation, une anecdote spirituelle, et sait mettre en valeur ses interlocuteurs. Serviable et agréable, Patrick est l'invité idéal. Pourtant, dans une soirée, s'il aime être entouré, mais n’aime pas faire de compromis. Il veut convaincre les autres de ses solutions et n’arrive pas à se plier aux leurs. Il peut être perfectionniste et parfois cassant, si quelqu’un risque de freiner un de ses projets. Dans son travail, il est très exigeant. Ses responsables l’apprécient car il montre un sens élevé des responsabilités. Quand on lui confie une mission et qu’il y adhère, on est sûr qu’il la remplira. C’est quelqu’un de très fiable. En revanche, si le stress monte, il peut se montrer tatillon et peut devenir nerveux et désagréable. 

Le crocodile anxieux est très sensible aux dangers potentiels, il a besoin de se rassurer sur ses capacités à les affronter. Pour nous calmer, plusieurs moyens sont à notre disposition. 
  1. Première étape, comme pour la lutte, nous arrêter pour prendre conscience des sensations physiques. Elles sont révélatrices : ce nœud à l’estomac, cette fébrilité… Et l’envie de faire tout autre chose que ce qui serait utile pour traiter le problème : lire nos mails, faire notre courrier, discuter avec un collègue, téléphoner à un ami, etc. C’est un signal de notre crocodile. Au lieu de lui obéir, écoutons-le et prenons-le en compte : « Merci crocodile, j’ai compris, je suis inquiet. Il y a quelque chose qui ne correspond pas à mes besoins de sécurité, qui ne colle pas à la façon dont j’aime que les choses soient organisées, je vais m’en occuper et y remédier… ». 
  2. Deuxième étape : identifier la cause de cette inquiétude. Qu’est-ce qui nous manque, nous freine, nous gêne ? Lorsque nous aurons répondu à ces questions, notre crocodile commencera à se sentir mieux. Le signal a été utile, nous commençons à traiter le problème, il peut relâcher un peu sa pression. Souvent il suffit de laisser notre intuition identifier tous les points et les risques sur lesquels être vigilants.
  3. Troisième étape : bouger, avancer. Pour les personnes qui ont beaucoup de réactions de fuite / mouvement, c’est indispensable. A contrario, l’impression d’être bloqué et de ne plus avoir d’options devient vite insupportable. Trouver un projet, une amélioration à mettre en œuvre, quels qu’ils soient, permettra de réduire pour un temps le stress du crocodile et de débloquer la situation. 
Il est utile quand nous réagissons par la fuite de nous rassurer. Pour y parvenir, plusieurs moyens :
  • Nous remémorer nos compétences et nos expériences positives sur le sujet concerné : « Mes derniers changements de poste et d’activité se sont toujours très bien passés ; la dernière réunion que j’ai animée a cartonné… J’ai toujours bien géré mon argent, il n’y a pas de raison que j’aie un problème maintenant. » Prenons conscience de tout le chemin déjà parcouru, de tout ce que nous déjà avons acquis. 
  • Fractionner l’objectif qui nous semble inaccessible, en sous objectifs atteignables. Identifier des étapes intermédiaires, avec une certaine marge de manœuvre. Le crocodile anxieux a besoin de jalons qui le rassurent sur sa capacité à atteindre ses objectifs, mais il peut être démotivé si ces jalons lui paraissent des contraintes. Il a besoin d’un cadre mais également de beaucoup de liberté d’action à l’intérieur de ce cadre. Une « To-do-list », et beaucoup de liberté dans la façon de la réaliser. 
  • Identifier et consolider des points de repères familiers – la famille, les amis, un lieu de prédilection – et prendre conscience que le contact physique est très rassurant pour le crocodile en fuite : une minute d’affection de son partenaire, une main affectueuse sur l’épaule, le contact avec un animal… 
  • Faire confiance et exercer sciemment notre talent naturel : la recherche de solutions. La question qui permettra de lever beaucoup de doutes : « Concrètement, quel est le problème ? » Dès qu’il est posé « noir sur blanc », les idées jaillissent, la machine à produire des solutions se met à fonctionner à plein régime : il n’y a plus que l’embarras du choix !
Si vos réactions sont souvent de type « fuite », nous vous recommandons, quand vous vous sentez bien, de créer vos repères et de vous ménager des espaces de liberté : par exemple, ne pas rentrer directement chez vous mais faire un détour par un endroit que vous aimez ; pratiquer régulièrement une activité physique ou artistique qui vous plaise. Ce seront des points d’appui pour les moments d’anxiété. 
Sauf situation grave, les crises d’angoisse du crocodile en fuite ne durent pas longtemps : elles peuvent être fréquentes, mais sont vite chassées par de nouveaux projets. Le seul risque : ne pas avoir la liberté de se mettre en mouvement.

jeudi 22 mai 2014

Comment gérer mon stress quand je réagis par le repli (blocage) ?

Comment nous calmer lorsque nous sommes bloqués ?

Voici un exemple développé dans le livre pour mieux comprendre la réaction de repli:
Dans sa vie professionnelle, Jacques a réussi à mener à bien des projets dans des délais et des contraintes de coûts qui semblaient irréalisables. Pourtant, au bureau comme à la maison, il répugne à se mettre en avant. Ses responsables hiérarchiques aimeraient qu’il ait parfois une attitude plus affirmée. Sur le plan personnel, il souhaite construire une maison sur un terrain tout juste acquis, et a toutes les compétences pour la concevoir… Mais sa femme a du mal à lui faire confiance, le presse, ne lui donne ni le temps ni la tranquillité dont il a besoin pour mener à bien son projet. Que ses propositions soient sans arrêt remise en cause lui pèse. Il a du mal à se défendre. Il sait pourtant, par expérience, que ses idées sont justes. 

Le crocodile en repli se bloque facilement. Si son activité ne correspond pas à ses valeurs, s’il ne comprend pas à quoi il sert, s’il n’a plus de fil conducteur, il ralentit. Si le sens lui échappe, si on la bouscule, il s’arrête. Les personnes réagissant principalement par des réactions de repli ont besoin de sens et de cohérence. Les résultats à court terme leur sont indifférents ou presque. Ils aiment développer une vision à moyen ou long terme, servir la société, aider les autres, se sentir utiles, laisser une trace. Un rien fait rentrer le crocodile en repli dans sa coquille. Il se referme à la
moindre contrariété. Ce n’est pas confortable pour celui qui le vit ! Quand nous aimerions pouvoir répondre aux arguments alignés par notre interlocuteur, les mots ne viennent pas. En revanche, après la bataille, réponses et arguments se bousculent dans notre tête. Frustration et découragement sont alors fréquents. Le crocodile en repli a besoin de cohérence, d’harmonie, de tranquillité. Voilà quelques moyens pour y parvenir.
  1. Comme précédemment, la première étape consiste à prendre conscience de nos sensations physiques. Identifier la fatigue, la lourdeur, l’abattement. Écouter nos envies ; nous refermer sur nous-mêmes, aller dormir, et parfois pleurer. Accueillons ces sensations sans les juger, elles sont là pour nous être utiles ! 
  2. Deuxième étape : comprendre ce qui nous arrive. Cette fatigue n’est pas uniquement physique : elle est aussi la manifestation d’un problème que nous ne parvenons pas à résoudre. « Quelle situation, quelle phrase dite à mon égard a pu provoquer cette réaction ? » Reconnaître que la réaction d’abattement est le fruit d’une information extérieure apporte déjà un premier soulagement : « Je ne suis pas coupable de cette réaction physique. Elle est le fruit d’un enchaînement logique. Elle a un sens. » S’il y a une logique, le crocodile en repli se sent déjà mieux. 
  3. Troisième étape : aller plus loin dans la compréhension de la logique et des processus en œuvre. Plus nous donnons un sens à ce que nous vivons, plus notre crocodile se sent soulagé. 
  4. Quatrième étape : retrouver la direction, le projet. « Où veux-tu aller ? Qu’est-ce qui est important pour toi ? Quelle est ta mission ? » Voilà quelques questions qui plaisent à un crocodile en repli et qui contribuent à le débloquer. 
Autres moyens utiles :
  • Vos pensées valent de l’or : écrivez ! Ayez toujours à portée de main un carnet pour noter vos réflexions. En particulier quand vous travaillez à un projet qui vous tient à cœur. Elles vous aideront à retrouver le fil quand vous en aurez besoin. 
  • Bougez. Une simple activité physique ou manuelle peut faire cesser l’état de blocage provoqué par le stress. Bien entendu, cela ne suffit pas à sortir complètement du repli, mais c’est un premier pas. 
  • Rendez vous utile. Rendre service, aider quelqu’un, apporter du bien-être autour de vous, faire un cadeau, tout cela peut vous aider à vous sentir mieux. Se sentir utile est l’une des façons les plus efficaces de nourrir le crocodile en repli. 
  • Un mot d’ordre : patience et persévérance ! Les blocages du crocodile en repli peuvent durer un moment. Il a besoin de temps pour digérer et comprendre ce qui lui arrive. Tout en étant capable de s’accrocher à son projet pendant très longtemps, malgré le manque de résultats, si les valeurs qu’il représente sont importantes pour lui. 
  • Faites confiance à vos intuitions, elles sont souvent le fruit de beaucoup de réflexion. 
  • Appuyez-vous sur votre talent naturel : les blocages que vous ressentez n’ont pas que des inconvénients, ils permettent de garder son calme quand beaucoup d’autres sont tentés de s’agiter. Ils permettent à des personnes habituellement effacées, de se révéler dans les coups durs. Comme si, dans ces moments-là, un système parallèle se mettait en route et apportait une grande lucidité. 
  • Soyez attentif à votre environnement : les personnes réagissant par des réactions de repli sont très sensibles à l’ambiance. Une personnalité agressive dans l’environnement immédiat sera très coûteuse en énergie pour le crocodile en repli. Confronté à de telles personnes, n’hésitez pas à prendre de la distance. 
Le crocodile en repli a besoin de douceur et de ménagement. Prenez-en soin, montrez-lui votre respect et votre attention, il vous apportera sa finesse, son recul et son soutien.

vendredi 9 mai 2014

Comment gérer mon stress si je réagis par la lutte (colère) ?

Pour mémoire, nous avons tous en nous les trois réactions, c’est-à-dire les trois énergies. Autrement dit, même si notre réaction principale est le repli, nous pouvons très bien ressentir, par moments, de fortes réactions de fuite ou de lutte. Si notre réaction principale est la fuite, nous pourrons ressentir de fortes réactions de lutte ou de repli. Même chose pour la lutte vis-à-vis des réactions de fuite et de repli. D’où l’intérêt de bien comprendre le mode de fonctionnement des trois réactions quel que soient nos réflexes les plus fréquents

Comment nous calmer lorsque nous réagissons par la colère ? (profil de type lutte)

Le crocodile en colère est comme une blessure à vif que le moindre effleurement fait bondir ; il est comme un tas de brindilles que la plus légère étincelle peut embraser. 

Pour mieux comprendre, voici un exemple de situation que vous trouverez résolu dans le livre:
Chantal, 50 ans, l’aînée d’une famille de six enfants, se casse la tête depuis trois mois pour réunir tout le monde chez elle à l’occasion de Noël. Enfin, la semaine de la fête est arrivée… les coups de téléphones décevants se succèdent : sa sœur annule, son frère ne pourra pas apporter le gâteau, etc. Chantal s’est pliée en quatre pour tout organiser et ce dans l’indifférence générale. Personne ne l’aide ! Sa colère monte tout au long de la semaine. Elle a envie de tous les envoyer balader : qu’ils se débrouillent après tout ! C’est plus fort qu’elle, et, en même temps, elle sait que cet accès de mauvaise humeur, s’il éclate, va rendre inutile tout son dévouement. Quel gâchis si elle explosait, comme elle en a pourtant redoutablement envie… ! Quelle sera pour Chantal la réaction la plus adéquate et la plus apaisante pour son crocodile ? 

Quand nous sommes énervés, notre besoin principal est la reconnaissance. La nôtre et, si possible, celle de notre entourage. Pour calmer ce besoin, plusieurs moyens sont à notre disposition. 
  1. La première étape consiste, comme précisé plus haut, à prendre conscience de nos sensations physiques. Être conscient de cette tension, de ces crispations dans les épaules, dans le dos, prendre acte de ces réactions physiques, c’est donner à nos émotions un début de légitimité et de reconnaissance. 
  2. Deuxième étape : reconnaître et accepter le message. « Si je m’énerve, c’est que mon crocodile a perçu un danger. Ma réaction a une raison d’être, et je l’accepte. En revanche, ma colère n’est pas forcément la réaction la plus adaptée à la situation, elle ne m’apportera rien. C’est grâce à mes capacités d’affirmation que j’obtiens les résultats pour lesquels tout le monde me félicite et non pas grâce à la colère… » 
  3. Troisième étape : obtenir des résultats concrets. Le plus pénible, quand on a beaucoup de lutte, est de ne pas obtenir ce que l’on avait prévu. Nous craignons que les obstacles rencontrés nous empêchent d’atteindre nos objectifs. La frustration est grande, il nous faut un dérivatif. Un moyen pour faire baisser cette pression consiste à passer à l’action et obtenir des résultats visibles dans un autre domaine
 Quelques techniques à appliquer facilement:
  • Exprimer à haute voix ce que nous ressentons. En exprimant à notre interlocuteur que ce qu’il dit ou fait ne nous convient pas, ou en nous le disant à nous-mêmes, sans agressivité, nous montrons à notre crocodile que nous commençons à agir dans la bonne direction. Nous retrouvons notre calme et serons plus à même de réfléchir au problème. Nous amorcerons alors une spirale positive d’efficacité et de réduction du stress.
  • Évacuer les tensions par des activités physiques (par exemple, crier un bon coup dans notre coin, monter les escaliers 4 à 4 jusqu’en haut de l’immeuble, taper dans un matelas, faire un jogging, etc.).
  • Nous créer des activités qui nous permettent d’obtenir des signes de reconnaissance autrement. Exemple : avoir un rôle actif dans une association sportive, culturelle ou sociale, militer dans un parti ou dans un syndicat… Obtenir un titre, une fonction, un rôle, des signes de valorisation et de reconnaissance. 

Si vos réactions les plus fréquentes sont des réactions de lutte, veillez à toujours avoir un ou deux projets qui vous permettent d’obtenir des résultats concrets, et sans dépendre des autres. Quand vous serez énervé, les résultats obtenus vous aideront à vous conforter dans une image positive de vous-même. Quand vous sentez que la moutarde vous monte au nez, concentrez-vous sur quelques tâches simples à faire rapidement (papiers à envoyer, rangement, bricolage, courrier à finir…). Votre crocodile restera néanmoins sur le qui-vive, tant que la cause profonde ne sera pas traitée. 

Pour savoir quelle réaction émotionnelle est la plus fréquente pour vous, lisez notre article sur  le premier pas pour savoir quel est mon profil.

jeudi 17 avril 2014

Ayons confiance en nous !

Aristote nous le disait déjà : « Deviens ce que tu es ». Cette phrase nous interpelle tous, elle suscite enthousiasme mais aussi frustration : « Devenir ce que je suis, oui, avec plaisir, mais comment faire ? » 
Avoir confiance en soi est une aspiration profonde et largement partagée. Et c’est à la fois aux antipodes des reproches que nous avons entendus et que nous nous adressons à nous-mêmes depuis l’enfance : « Arrête d’être désordonné / menteur / paresseux / complaisant / agressif / bavard… » Et nous sentons à quel point une part de nous-mêmes y aspire avec force. Est-il possible de devenir tout ce à quoi nous aspirons sans avoir à tricher, à être quelqu’un d’autre… ? 

L’expérience nous montre que chacun d’entre nous a des marges de progrès importantes et peut réaliser rapidement des progrès significatifs. Comment construire un niveau de confiance plus important et plus solide ? Nous proposons dans le livre un processus basé en trois temps : 
  • d'abord, il s'agit de travailler sur nos réussites: les identifier, les valoriser et essayer de reconnaître des schémas répétés
  • en déduire notre « valeur ajoutée » 
  • puis idenitfier notre « talent ». 
La mise en évidence de ces éléments permettant de construire une base solide sur laquelle appuyer notre confiance en nous. Nous ne cherchons pas à vous faire « prendre la grosse tête », mais à consolider les fondations et à construire une confiance qui s’appuie sur des éléments objectifs. Le développement de cette forme d’assurance a un effet direct sur nos émotions : il permet de repousser le seuil de déclenchement de nos réactions de défense. Plus la confiance en notre valeur ajoutée et en notre talent est forte, plus notre seuil de tolérance par rapport aux éléments ressentis comme des agressions est élevé.

vendredi 20 décembre 2013

Nouvelle édition !


C'est avec grand plaisir que nous vous présentons la nouvelle édition de notre livre Mieux vivre avec ses émotions ! Après un travail en profondeur sur les contenus et la structure du livre, le voici rebaptisé Vivre avec ses émotions et celles des autres.  Ce petit livre fera un cadeau de Noël parfait pour vos proches ...
Vous le trouverez dans toutes les bonnes librairies !
 

vendredi 29 novembre 2013

Contrôlons notre "température émotionnelle"

Qu'est-ce que la "température émotionnnelle" et pourquoi la contrôler ?
Nous utilisons l'expression "température émotionnelle" pour désigner l’intensité des émotions en jeu dans une situation donnée. La température émotionnelle est élevée si la tension est forte entre les personnes concernées, que les mots et/ou le ton ou les gestes deviennent agressifs, cassants ou expéditifs. Elle est normale s’il s’agit d’une conversation habituelle et que la communication est fluide. 
Pourquoi s'en préocuper ? Les recherches en neurosciences (voir, entre autres, les travaux d'Antonio Damasio) montrent que lorsque la température s’élève et que le stress monte, nos capacités intellectuelles se réduisent : une partie de nos neurones ne fonctionnent plus. Tout se passe comme si nous avions des œillères qui nous empêchaient de disposer de toutes les informations nécessaires pour réagir de façon intelligente. L’objectif consiste à faire baisser cette température émotionnelle pour retrouver toutes nos capacités. 

Nous le savons bien : nos réactions « à chaud » ne sont pas toujours les plus adaptées. Une fois calmés, nous repensons à la scène déroulée et souvent nous aimerions revenir en arrière. Contrôler notre température émotionnelle nous permet de réagir plus sereinement : nous reconnaissons notre réaction instinctive et pouvons choisir de nous laisser emporter ou d’agir plus posément.  

Notre crocodile a besoin d’être écouté. En prêtant attention à notre réaction, nous permettons à la vapeur de s’échapper de la cocotte-minute. Les signaux qu’il envoie visent à nous faire réagir rapidement face à un danger : si nous ne répondons pas, il continuera à attirer notre attention jusqu’à ce que nous réagissions.