Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 28 janvier 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en lutte

Chantal, 50 ans, l’aînée d’une famille de six enfants, se casse la tête depuis trois mois pour réunir tout le monde chez elle à l’occasion de Noël. Trouver une date qui convienne à ses 5 frères et sœurs, à leurs conjoints et aux vingt neveux et nièces, décider du menu, répartir qui apporte quoi, choisir un cadeau commun pour leur mère.

Enfin, la semaine de la fête est arrivée… Les coups de téléphones décevants se succèdent: « Je n’aurai pas le temps de préparer la tarte que je t’ai promise... » « Ma dernière a une grosse grippe, je pense que Jérôme et les enfants viendront mais elle et moi, nous resterons à la maison... » « Je suis fauché, tu me prêtes l’argent du cadeau de Maman ? »

Chantal s’est pliée en quatre pour tout organiser et elle a l’impression que les autres se désintéressent de cette fête, qu'ils réclament pourtant d’année en année. Elle a l'impression de tout faire, sans beaucoup d’aide.

Sa colère monte tout au long de la semaine ; elle en fait baver à Jérémie, son mari. Heureusement il est patient. Elle est tentée de tout annuler : qu’ils se débrouillent, après tout ! Elle a envie de tous les envoyer balader. C’est plus fort qu’elle, et, en même temps, elle sait que cet accès de mauvaise humeur, s’il éclate, va rendre inutile son dévouement. Quel gâchis si elle explosait, comme elle en a pourtant tellement envie !

Le besoin principal du crocodile en colère est la reconnaissance. La sienne propre et, si possible, celle de son entourage. Pour calmer ce besoin, plusieurs moyens, expliqués dans le livre, sont à sa disposition.









dimanche 21 janvier 2007

Reconnaissons notre état

Quand le crocodile prend le contrôle, nous avons la sensation d’être notre colère, notre fatigue ou notre angoisse, et de ne plus être que cela. Nous sommes « associés » à notre émotion.

Première chose à faire pour piloter nos réactions internes : nous « dissocier » de notre réaction instinctive.

Notre crocodile a besoin d’être écouté. En prêtant attention à ce qui se passe en nous, nous permettons à la vapeur de s'échapper de la cocotte-minute. Les signaux qu’il envoie visent à nous faire réagir rapidement face à un danger : si nous ne répondons pas, la sonnerie va continuer à nous vriller les oreilles ou à nous prendre aux tripes.




dimanche 14 janvier 2007

Apprivoisons nos énergies

Comment reprendre le contrôle de nos comportements et réactions ? Il n’est pas question ici de bâillonner notre crocodile : ce serait dangereux et vain. Il s’agit plutôt de faire évoluer nos habitudes et d'apprendre à piloter  les mouvements internes qui nous agitent, nous bousculent, nous bloquent.

Pour apprivoiser cet animal qui, tel un parent abusif, veut nous protéger malgré nous, nous pouvons faire appel à une palette d’outils, de techniques, de savoir-faire, sans cesse élargie. Nombre d'entre eux sont disponibles dans le livre. Certains sont à usage et effet immédiats ; d’autres nécessitent un travail plus long. Ils auront aussi un effet plus profond et durable. Tous sont bénéfiques : ils nous donnent une plus grande liberté d’être et nous permettent de tirer un meilleur parti de notre potentiel.




dimanche 7 janvier 2007

Arrêtons de nous culpabiliser

Le problème, ce n’est ni l’autre, ni nous-mêmes ; ce sont les réactions qui se produisent en nous et que nous ne parvenons pas à piloter. Oui, il nous arrive de déraper. Oui, c’est pénible et cela a des conséquences. Oui, cela se répète et se re-répète. Et il n’y a pas de quoi culpabiliser !

Nous ne sommes pas responsables de nos états de défense, nous ne sommes pas non plus limités à nos états de défense.

Ce point est particulièrement important. En effet, nos réactions de défense sont des réactions instinctives qui répondent à un événement perçu comme menaçant. Il n’y a aucun mal à les ressentir. Ce sont des réactions de survie. L’objectif, en revanche, consiste à ne plus passer automatiquement de la réaction instinctive dictée par notre crocodile à sa mise en œuvre. Bref, il est sain de ressentir ces signaux sans pour autant les extérioriser à tous les coups, dans leur forme ou leur intensité originale.

Culpabiliser nous fait souffrir et n’apporte aucune efficacité. L’attitude la plus saine consiste au contraire à « remercier » notre crocodile de la vigilance dont il fait preuve à notre égard et de lui montrer que nous prenons en considération son message d’alerte.

Ainsi, l’objectif n’est pas d’arrêter d’être ce que nous sommes, mais de devenir davantage qui nous sommes… en mieux !