Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

samedi 29 septembre 2007

Enrichissons nos stratégies de communication

Sarah se fait rudoyer par Bernard, le président de l’association dont elle est secrétaire générale, parce que la lettre bimestrielle de l’association est toujours envoyée aux adhérents avec une semaine de retard. Elle manque de confiance en elle dans son rôle de « rédactrice en chef de la lettre », et les remarques de Bernard ne l’aident pas – elles augmenteraient plutôt son angoisse. Sarah apprécie le caractère volontaire du président, mais ce serait bien si, de temps en temps, il faisait preuve d’empathie. De son côté, si Bernard la bouscule, c’est qu’il ne connaît pas d’autre moyen pour faire avancer les choses ; avec lui, « les gens souffrent mais les dossiers progressent » ! Cette technique ne fonctionne pas avec Sarah ; cela le désempare alors il en rajoute une couche… avec un résultat qui empire !

Ce que nous est reproché, ce n’est pas de nous exprimer brutalement, de ne pas tenir nos engagements ou d’être trop bavard, c'est surtout de nous entêter dans nos attitudes, de ne pas accepter les remarques et de continuer à faire toujours plus de la même chose. C’est plus fort que nous !

Nous avons tous une ou deux manières naturelles de communiquer, conditionnées par nos états de défense privilégiés. Et nous avons du mal à en imaginer d’autres, surtout lorsque nous sommes stressés. Comme si nous avions des œillères qui nous empêchent de voir d'autres façons de nous exprimer.

Dans le livre, vous avez la description de 7 + 1 stratégies de communication, réparties en "stratégies naturelles" et "stratégies élaborées" selon les états de défense. A vous de les tester et de vous les approprier, votre entourage sera agréablement surpris par vos nouvelles manières de faire.




samedi 22 septembre 2007

Les douze risques quand nous communiquons

Quand l’autre résiste à ce que nous lui demandons, nous avons tendance à laisser s’exprimer nos réactions de défense préférées.
Thomas Gordon a identifié douze façons habituelles de réagir. Ces douze « risques » à la communication peuvent être associés à des réactions de défense :

Fuite
1. Donner des conseils : « Écoute, moi, à ta place, je m’y prendrais comme ça...»
2. Argumenter : « Mais si, souviens-toi, j’ai déjà essayé il y a trois mois et ça n’a pas marché ; d’ailleurs, ça va nous prendre un temps fou et nous avons des choses plus importantes à faire. »
3. Questionner : « Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Pourquoi ne veux-tu pas me parler ? Pourquoi ne me réponds-tu pas ? »
4. Ironiser : « Tu sais que tu es beau quand tu te fâches ? »


Lutte
5. Ordonner : « On va faire comme cela, un point c’est tout. »
6. Menacer : « Si tu ne fais pas ce que je te dis, c’est la dernière fois que je te demande un service. »
7. Critiquer : « Vraiment, je trouve que tu t’y prends n’importe comment. »
8. Rudoyer : « Secoue-toi, tu es vraiment trop mou ! »


Repli
9. Faire la morale : « Sois raisonnable, tu ne devrais pas te mettre dans des états pareils, tu ne te rends pas compte, que vont dire les gens s’ils te voient échevelé comme ça… »
10. Flatter : « Tu t’en sors très bien, mais si, je t’assure ! D’ailleurs, je t’ai vu l’autre jour parler à Arthur, c’était très bien. »
11. Analyser : « Si tu n’as pas réussi à mettre l’appartement en état dans les temps, c’est que tu n’avais pas suffisamment réfléchi au temps qu’il te faudrait pour réaliser chacune des différentes tâches que tu avais à accomplir … »
12. Rassurer : « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, la prochaine fois tu feras mieux ! »

Quand votre interlocuteur vous résiste, l'utilisation de l’un de ces douze risques ne fait que le renforcer dans son état de défense. Ils peuvent vous aider à purger votre propre tension, mais certainement pas à obtenir des résultats efficaces.

Vous trouverez dans le livre la technique à utiliser et quelques suggestions pour vous y entraîner !




dimanche 16 septembre 2007

Cessons de vouloir avoir raison

Patricia et Justine, responsables marketing dans un groupe de cosmétiques, travaillent fréquemment en binôme. Elles sont toutes deux responsables de la création d’un nouveau concept de crème antirides et doivent le présenter demain au patron de l’entité.

Avant de rentrer chez elle, Patricia regarde une dernière fois ses visuels…
« Justine, tu n’as pas inséré le tableau de prévision de ventes pour le 2e semestre !
- Tu m’avais dit que tu le faisais !
- Mais lorsqu’on en a parlé hier, on avait convenu que tu t’en chargeais puisque c'est toi qui as les chiffres.
- Non je ne suis pas d’accord, ce dont nous étions convenues, c’est…
- De toute façon, il faut absolument que tu l’insères avant de partir. Demain, on aura trop de choses à penser avec l’organisation de la réunion, le stress…
- Enfin, tu exagères ! Pourquoi ce serait à moi de le faire ?
- Parce que c’est toi qui as les chiffres !
- Oui, mais ce soir ce n'est pas possible ! »

Justine n’arrive pas dire à Patricia qu’il lui est très difficile de rester ce soir : elle a rendez-vous chez un spécialiste pour l’un de ses enfants; elle a mis longtemps à l’obtenir, il n’est pas possible de le reporter…
La tension continuera de monter jusqu'à ce que l'une des deux commence à écouter l'autre.

Le point gênant, c’est que cette attitude « avoir raison, donner tort » est immédiatement captée par le crocodile de notre interlocuteur : « il cherche à m’imposer sa solution ». Et qu’elle entraîne la mise en œuvre d’une réaction de défense, avec tous ses inconvénients !

Dans le cas de Patricia et Justine, le problème n’est pas « qui a raison, qui a tort », mais : comment procède-t-on pour réparer cet oubli ? Justine ne peut pas manquer son rendez-vous chez le médecin. En revanche elle peut emmener chez elle un ordinateur portable et les chiffres dont elle a besoin pour établir le tableau des prévisions, et le faire dans la soirée. Patricia pourra le relire le lendemain matin en arrivant et cela lui suffit.

Un bon moyen de s’en sortir : rester centré sur l’objectif.




dimanche 9 septembre 2007

Le choix des mots : passons de l'opposition au partenariat

Certaines expressions entraînent des réactions négatives. S’il y a un mot sur lequel il est particulièrement utile de porter toute notre vigilance, c’est le mot « mais ».

En général, nous avons l’habitude de dire : « Je suis tout à fait d’accord avec toi mais… » Ou encore : « Je t’apprécie beaucoup mais je n’aime pas quand tu fais cela… » Et si vous observez la réaction de votre interlocuteur quand vous utilisez ce mot, vous vous apercevrez qu’il se met sur la défensive.

L’usage du « mais » invalide l’aspect positif de ce que nous venons d’exprimer– le « je suis d'accord », le « vous faîtes du bon boulot » – et nous place en situation d’opposition vis-à-vis de l’autre.

Le « mais » déforme notre pensée. Nous apprécions notre interlocuteur et il entend, au contraire : « En fait, je ne suis pas d’accord avec toi. Si tu fais des choses qui me déplaisent, je t’apprécie moins. »

Prenons l'habitude de remplacer « mais » par « et », aussi souvent que possible. Le « et » ne retranche pas ; il n’y a plus opposition, mais deux réalités qui cohabitent.

Le « et » place en situation de partenariat : « Je suis d’accord avec toi et je voudrais également te préciser que… Je t’apprécie beaucoup et je n’aime pas quand tu fais cela… »


Au départ l’exercice paraît un peu artificiel. Assez rapidement cela devient un jeu.
À l’usage, cela fait gagner beaucoup de temps, en supprimant des échanges inutiles et blessants.