Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

samedi 30 décembre 2006

Nos trois besoins vitaux

Derrière chaque réaction de défense, en nous ou chez nos interlocuteurs, se trouve une vraie logique.

Chaque état de défense est l’expression d’un besoin non satisfait ; c’est parce que ces besoins sont vitaux et fondamentaux que notre cerveau reptilien s’exprime avec ce niveau d’urgence et d’exigence.

Comprendre ces besoins et apprendre à les satisfaire autrement que par des réactions non contrôlées nous permettra, petit à petit, d’apprivoiser notre crocodile et ceux de nos interlocuteurs.

- Un besoin de sécurité ou de liberté, inassouvi, provoque des réactions de fuite.

- Le manque de reconnaissance, la difficulté à se reconnaître soi-même ou à se sentir reconnu par les autres provoquent des réactions de lutte.

- Le manque de sens et de cohérence provoque des réactions de repli.

Ce rapport entre le besoin et l'état de défense est expliqué plus longuement dans le livre, ainsi que la conséquence au niveau des "qualités de nos défauts".









dimanche 24 décembre 2006

Julien et Marina, une histoire de couple classique

Julien est un architecte très doué pour se projeter dans l’avenir et cela l’aide à imaginer les bâtiments qu’il conçoit. Il est sympathique et serviable. En ce moment, cependant, il n’est pas heureux car le cabinet qui l’emploie s’est positionné sur le créneau des centres commerciaux. Cela ne correspond pas à son idéal. Petit à petit, Julien ressent une grande lassitude. Il a du mal à se lever le matin. Sa femme Marina lui reproche d’être devenu triste. Il finit par lui avouer que son travail ne lui convient plus. « C’est simple, tu n’as qu’à en parler à ton patron. Ou chercher un autre cabinet et démissionner », rebondit Marina. « Hum… », gromelle Julien.

Quinze jours plus tard, Julien est de plus en plus fatigué. Marina lui demande ce qu’il a fait pour changer sa situation. « Tu sais, ce n’est pas si simple », répond Julien d’un air las. Et cela dure des mois. Marina est de plus en plus agressive avec son mari. Elle est excédée par cette inertie et cette fatigue chronique et se sent coupable de ne pas pouvoir l’aider… Julien s’enferme dans son mutisme : à quoi sert de discuter avec elle puisqu'elle ne comprend rien et propose toujours la même solution !

Leurs modes de fonctionnement sont très différents : Marina, quand elle est anxieuse, cherche des solutions, trouve toujours un projet à se mettre sous la dent, et se remet vite en selle. Cette méthode ne fonctionne pas pour Julien. Il lui manque aujourd'hui  de retrouver un sens à son travail.

Marina, si elle souhaite calmer le crocodile de son mari, doit d’abord calmer le sien, c’est-à-dire trouver des points de repère, regarder les éléments qui peuvent lui faire retrouver un sentiment de sécurité. Elle pourra ensuite agir sur Julien, parler avec lui de ce qu’il considère comme important et essayer de trouver ce qui peut l’aider à sortir de sa situation : son entreprise actuelle sera une référence précieuse pour intégrer un autre cabinet, plus proche de ce qu’il souhaite faire...

Elle a du mal à procéder de la sorte : son réflexe instinctif consiste à monter au créneau et à secouer le cocotier ; c’est très souvent utile mais pas avec Julien, surtout quand il est dans cet état d’esprit ! Cela aurait plutôt tendance à le bloquer et, bien entendu, elle en a conscience.

Les deux crocodiles ne parlent pas la même langue, ils sont comme étrangers l’un à l’autre. Alors que leurs propriétaires s’aiment et vivent ensemble depuis des années, ils ne cessent de s’agacer mutuellement, et font le contraire de ce qui serait efficace pour que leur relation redevienne harmonieuse…


dimanche 17 décembre 2006

Les trois états de défense

Dans les années 1960, Henri Laborit (chirurgien et scientifique français, rendu célèbre par le film d'Alain Resnais Mon oncle d'Amérique) a mis en évidence trois grands types de réactions automatiques face au danger, qu’il a appelées « états de défense ».

Il a montré que nous aussi, êtres humains, par rapport à un événement ressenti comme un danger, nous réagissons instinctivement :

- par le mouvement qui se traduit par de l’agitation physique, l’envie de partir, la recherche de solutions tous azimuts, l’agitation verbale et cérébrale, etc., tout en éprouvant des sensations d’angoisse et un sentiment de peur ou d’inquiétude ;

- par la lutte  qui se traduit par des paroles ou des gestes agressifs, une élévation du niveau de la voix, un ton cassant, une volonté de passer en force, etc., tout en éprouvant des sensations d’énervement et un sentiment de colère ;

- par le repli  qui se traduit par des phénomènes de blocage, de tétanisation physique et psychologique, une difficulté à s’exprimer, une propension à se dévaloriser, etc., tout en éprouvant une sensation de fatigue et un sentiment de tristesse.




dimanche 10 décembre 2006

A quoi sert le crocodile ?

Le crocodile a un rôle essentiel : c’est lui qui gère nos réflexes de protection par rapport aux dangers. Dès qu’il perçoit un danger, réel ou supposé, le crocodile déclenche une réaction de défense.

Problème : le crocodile ne fait pas le tri. La réaction qu’il a identifiée comme la plus adaptée peut ne pas l’être du tout ! Elle peut être liée à des automatismes acquis dans le passé et complètement déconnectés du contexte.  Le crocodile est bien intentionné, certes, mais souvent maladroit ou excessif dans sa manière de nous protéger.