Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 25 février 2007

Les points d'ancrage

Inès est assistante sociale dans un centre d’accueil spécialisé dans l’aide aux victimes (enfants battus, viols, agressions). Tant auprès de ses collègues que des personnes qu’elle suit, elle est appréciée pour sa capacité à obtenir des résultats : elle débrouille aussi bien des projets d’envergure que les tracas quotidiens. Son handicap  : elle s’impatiente dès que les choses n’avancent pas. Et c'est une rapide ! Elle est capable de provoquer ses collègues et d’être cassante avec certaines victimes. Son énervement atteint un point culminant quand elle se rend compte, au cours de réunions de service, que ce qui a été prévu n’a pas été fait : « Comment font-ils pour ne jamais tenir leurs engagements ?» Elle ne peut s’empêcher de lancer des remarques bien senties à ceux qui l’énervent. Ces traits de caractère ne sont pas appréciés par son environnement et bloquent nombre de ses projets.

Progressivement, Inès apprend à sentir quand la colère est lui monte au nez. Elle apprend à faire appel à l’émotion positive qui lui manque pour chasser cette agressivité naissante. Elle y parvient en revivant une situation dans laquelle elle a ressenti un grand bien-être.

Cette expérience a eu lieu un soir d’été, au cours d’un séjour au Sénégal, dans un petit village de pêcheurs. C'était le coucher du soleil, les bateaux rejoignaient la côte, la chaleur était un peu tombée et les villageois accueillaient les pêcheurs avec des cris et des rires. Les enfants couraient sur la plage, accompagnés de chiens qui sautaient autour d’eux. Inès a ressenti une grande sérénité.

Au cours d’un entretien de coaching, nous l’avons aidée à revivre les sensations physiques de ce moment de plénitude. Elle a revu la lumière du soleil couchant; elle a senti les odeurs et entendu les bruits du village.

En se remémorant ces sensations, elle a pu faire remonter les émotions éprouvées à l’époque : la douceur du moment, la joie communicative des enfants. Elle ne désirait rien d’autre, il lui semblait que son bonheur était total.

Quand son émotion a atteint son point culminant, elle a fermé sa main gauche, en mettant le pouce à l’intérieur de sa main, l’ongle touchant l’annulaire (geste qu’elle avait choisi avant de se remémorer son souvenir), de façon à associer ce geste au souvenir de ce moment et à l’émotion qu’elle était en train de ressentir.

Grâce à ce geste et à cette association, elle peut revivre ce moment et cette émotion positive aussi souvent qu’elle le souhaite. Au cours d’une réunion ou d’un entretien, si elle sent l’agacement l’envahir, elle met en route la machine à bien-être. Elle se dit « bonheur », ferme sa main gauche, pouce à l’intérieur, et évoque le souvenir de ce moment. L’émotion positive revient et, très rapidement, Inès se sent mieux. Sa respiration s’apaise. Elle retrouve son calme. Elle peut à nouveau affronter la réunion sans être cassante et en gardant son efficacité.

Vous aussi bâtissez votre propre point d'ancrage grâce à la technique en dix étapes décrite dans le livre.


dimanche 18 février 2007

Mettons-nous dans la peau de notre totem

Le crocodile déclenche notre peur, notre agressivité ou notre abattement. On ne peut pas le raisonner uniquement par la parole.

Pour l’apprivoiser, comme tout animal, il faut lui parler dans sa langue. Et la langue qu’il aime est celle des images, des sons, des odeurs, des métaphores.

Elle l’aide – nous aide – à se mettre dans l’état d’esprit et l’attitude physique les mieux adaptés pour affronter une situation difficile. En lui parlant avec des images, l’expérience montre qu’il est possible de distraire l’attention de notre crocodile et de remplacer une émotion inappropriée, par une émotion plus adéquate et heureuse.

Pour y parvenir, plusieurs techniques sont à notre disposition, dont celle du totem, dont on retrouve l'explication dans le livre ainsi que des exemples et des exercices pour trouver celui qui nous convient.









dimanche 11 février 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en repli

Jacques, marié et père de trois enfants, est chef de projet dans une entreprise fabriquant des systèmes électroniques. Il a réussi à mener à bien des projets dans des délais et des contraintes de coûts qui semblaient irréalisables. Pourtant, au bureau comme à la maison, il répugne à se mettre en avant. Ses responsables hiérarchiques aimeraient qu’il ait parfois une attitude plus affirmée.

Sur le plan personnel, il souhaite construire une maison sur le terrain que sa femme et lui viennent d’acquérir, et a toutes les compétences pour la concevoir. Mais sa femme a du mal à lui faire confiance, le presse, ne lui donne ni le temps ni la tranquillité dont il a besoin pour mener à bien son projet.

Cela lui pèse que l’on remette sans arrêt en cause ses propositions. Il a du mal à se défendre et pourtant l'expérience lui a toujours donné raison !

Le crocodile en repli a besoin de cohérence, d’harmonie, de tranquillité. Plusieurs moyens pour y parvenir sont expliqués dans le livre.









dimanche 4 février 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en fuite

Il est presque impossible de s’ennuyer avec Patrick. Il s’intéresse à tous et à tout. Il a toujours un sujet de conversation, une anecdote spirituelle, et sait mettre en valeur ses interlocuteurs. Il est toujours partant pour un jogging, un tour à vélo, une soirée-ciné… Serviable, plein de ressources, Patrick est le convive idéal. Pourtant, dans une soirée, il est parmi les premiers à partir : il a toujours une bonne raison, quelqu’un qui l’attend quelque part.

Il aime être entouré, mais n’est pas souvent prêt à faire des compromis. Il veut amener les autres dans ses solutions et n’arrive pas à se plier aux leurs. Il peut être perfectionniste et parfois cassant, si quelqu'un risque de remettre en cause la réussite d'un projet sur lequel il s'est investi.  Quand ses proches se plaignent qu’il n’est pas toujours facile à vivre, il rétorque : « Cela fait partie de mon charme… » Il a parfois du mal à tenir sa langue et peut raconter des choses qu’il aurait mieux valu garder pour lui.

Dans son travail, il est très exigeant. Ses responsables l’apprécient car il montre un sens élevé des responsabilités. Quand on lui confie une mission et qu’il y adhère, on est sûr qu’il la remplira. C’est quelqu’un de très fiable. En revanche, si le stress monte,  il est parfois tatillon ; les choses doivent être faites exactement comme il les a demandées, sinon il peut devenir nerveux et désagréable.

Le crocodile anxieux a besoin d’être rassuré sur ses capacités à affronter les situations. Pour calmer cette angoisse, il a plusieurs moyens à sa disposition, expliqués dans le livre.