Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 18 juin 2006

Le plaisir de se laisser aller

Jimmy, lorsqu’il est très angoissé, ne trouve pas d’autre issue que de parler à la première personne qui lui tombe sous la main. En général, il appelle sa copine au bureau… Et en avant pour le flot de paroles ! Il sent bien que le courant ne passe pas, soit qu’il la dérange, soit qu’elle voit bien cette logorrhée ne lui est pas adressée à elle, il a juste besoin de parler… Mais tant qu’il n’aura pas déroulé toute sa pelote d’angoisses, il sera incapable de la démêler.



Igor, lorsqu’il a l’impression de s’être donné beaucoup de mal et de ne pas obtenir la reconnaissance escomptée, sent la moutarde lui monter au nez. Dans ces moments-là, il a d’abord envie de casser tout ce qu’il a construit (les amitiés, son travail…), comme pour signifier aux gens : « Vous l’avez cherché, j’arrête de m’investir et tout va partir à vau-l’eau ! Ça vous apprendra à vouloir m’exploiter sans contrepartie.»



Rebecca a parfois le sentiment que le monde lui tombe sur les épaules ; c'est si compliqué d’arriver à un tout petit résultat… Et l’agressivité, la négligence de ses proches sont la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli. Dans ces moments de grande lassitude, elle boude. Cela peut durer une demi-journée, voire une journée (un temps qui semble très long à ceux qui l’entourent) ; elle sent bien qu’elle les énerve, les déconcerte, les angoisse, mais tant pis pour eux, ils ne tireront pas un mot d’elle, ça leur apprendra à faire un peu plus attention la prochaine fois.



il n’y a pas de mal à piquer parfois une bonne colère, à se laisser déborder par les idées, à s’enfermer dans son bureau ou dans sa chambre pendant trois heures sans rien faire. Cela fait plaisir, cela soulage et cela peut être très utile si nous savons nous fixer des limites.



En revanche, évitons d’utiliser ces dérapages pour faire payer aux autres le « mal » qu’ils nous ont fait. Les conséquences seraient l'enclenchement d'un cercle vicieux, la montée en puissance des réactions de défense de part et d’autre.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action

- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !









 



dimanche 4 juin 2006

Dans le feu de l'action

Avec une troupe de comédiens amateurs, Cécile a travaillé d’arrache-pied pour monter une pièce de Marivaux. Le jour de la générale, au moment de faire les derniers réglages, Igor, son ami éclairagiste, pique une colère et quitte la salle : « Puisqu’on ne m’écoute jamais, vous vous débrouillerez sans moi. » La première a lieu le lendemain, si Igor lâche la troupe, ce sera la catastrophe !



Il arrive que nous soyons « en prise » au coeur d'une tension relationnelle difficile sans possibilité de nous arrêter pour prendre du recul. Ces situations à chaud sont très périlleuses, car nous n’avons pas le temps de désamorcer nos émotions. Notre crocodile est sous pression. Comment faire baisser cette tension ?



Si nous sommes dans le repli, nous sommes comme asphyxiés. Une façon de retrouver nos esprits consiste à nous taire, demander un délai pour donner notre réponse, nous mettre au calme, respirer, et réfléchir. Dès que nous aurons retrouvé le fil, nous nous sentirons mieux, même si aucune décision n'a encore été prise. En nous recentrant, nous reprenons le contrôle.



Si nous sommes dans la lutte, nous nous sentons énervés, nous avons besoin de faire sortir la vapeur. Ne nous en prenons pas à la personne mais à la situation. Identifions des expressions qui nous permettent de « gueuler » un bon coup, tout en faisant bien la distinction entre la situation et la personne : « Vous avez certainement fait tout ce que vous pouviez, j’en suis conscient et cela me rend fou de rage de ne pas avoir été prévenu de l’annulation de ce rendez-vous ! Je déteste perdre mon temps ! »



Si nous sommes dans la fuite, nous sommes agité, voire paniqué. Bien souvent, il suffit d’exprimer ou de faire exprimer ce qui ne va pas. La parole fait tomber la pression, et notre cerveau, dès lors, trouve des solutions. Cela contribue à nous soulager.



Retrouvez dans le livre, au chapitre 8, comment Cécile, qui se situe dans la fuite, a redressé la situation.
Voir également dans ce blog :
- Le plaisir de se laisser aller

- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !