Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 26 août 2007

Préparons-nous avant une discussion

Lydia, jeune mère de famille, est énervée par le comportement de Josiane, la nourrice de sa fille. Josiane est une nourrice expérimentée, à qui l’enfant semble attachée. Mais elle ne peut pas s’empêcher de faire des remarques à Lydia : « Vous sortez avec un bonnet pareil ? Je n’oserais pas, moi ! Je me demande comment vous feriez avec un deuxième enfant, déjà qu’avec un vous êtes débordée... » Elle remet en question sa capacité de mère et l’envoie paître lorsqu’elle est de mauvaise humeur.

L’accumulation de ces comportements agressifs ou méprisants commence à miner Lydia. Chaque soir, sur le chemin pour aller récupérer sa fille, elle redoute les confrontations avec Josiane. Après une sortie désagréable, elle décide de lui parler. Non sans appréhension : Josiane va peut-être se moquer ? Tant pis, si ça se passe mal, elle change de nounou.. Allez, courage !

Lydia prépare ses phrases : « Josiane, j’apprécie votre travail et votre dévouement avec ma fille ; pourtant, quand vous tournez en dérision la manière dont je suis habillée ou que vous sous-entendez que je suis une mère incapable, cela me blesse et m’énerve. Je souhaite que vous changiez votre comportement. »

Pendant tout le trajet Lydia se met en condition « Josiane et moi avons autant intérêt l’une que l’autre à ce que la relation dure et s’améliore, elle a un bon fond, ça va aller.. » Et c’est alors qu’une sorte de miracle se produit : étant claire dans sa tête, Lydia adopte naturellement un comportement plus affirmé.

Depuis le départ, elle s’était sentie dominée par Josiane (différences d’âge et d’expérience, pénurie de nounous dans sa ville…) ; et ce jour-là, elle parvient, de façon naturelle, à se caler dans son attitude de mère. Toutes les deux le sentent instinctivement, quelque chose a changé. Ce jour-là, Josiane ne fait pas de remarque. Et Lydia n’a pas besoin de faire la mise au point. Quelques échanges ont suffi, de part et d’autre, pour que l’équilibre soit restauré.

Josiane, d’elle-même, arrêtera ses réflexions désobligeantes. Les rares fois où elle sera de nouveau un peu trop « rentre-dedans » et qu’elle mettra en doute les capacités de mère de Lydia, la jeune femme lui dira : « Josiane, la maman c'est moi…. » Josiane se renfrognera un peu mais, au fond, elle sera rassurée. Voilà l’attitude ferme qu’elle attend d’une mère.

L’étape la plus importante dans une confrontation, c’est la préparation.
La préparation vous aide à trouver le ton juste. Elle vous donne un impact personnel lié à la cohérence entre vos mots, votre pensée et votre attitude. Elle vous replace dans votre rôle face à la personne que vous allez rencontrer.
Vous trouverez dans le livre le détail de cinq points sur la façon de bien se préparer avant une confrontatioon que l'on redoute.


dimanche 19 août 2007

Construisons des solutions sans perdant

Cet état d’esprit est au cœur de toutes les techniques présentées dans le livre : « Quelles que soient les circonstances, je cherche une solution qui soit pleinement satisfaisante pour moi et pour lui. Je refuse de tomber dans les ornières habituelles : je gagne, tu perds ou tu gagnes et je perds. »

Jeanne et Pierre, un jeune couple parisien, possèdent une voiture. Jeanne souhaite disposer de la voiture le lendemain matin pour se rendre à un rendez-vous important. Pierre avait, lui aussi, prévu de l'utiliser ce jour-là.

« Tu la prends tous les jours, tu pourrais bien me la laisser ! Pour une fois que je le demande…
– Si je l’utilise tous les jours, c’est bien parce que les transports en commun me feraient perdre un temps considérable ! En plus, demain, j’ai un rendez-vous, moi aussi. »

Comme nous le faisons habituellement, nos protagonistes se focalisent sur le fait de récupérer la voiture, alors que la question, pour l’un comme pour l’autre, est de savoir : « Comment me rendre là où j’ai besoin d’aller ? » Ils ont quitté le registre des faits pour passer dans celui des réactions émotionnelles. Dans le livre, nous vous recommandons une démarche en quatre étapes pour mettre au point des solutions qui conviennent aux deux parties.

Revenons à l'exemple de Jeanne et Pierre :

« Pour résumer : tu as besoin de la voiture entre 11 heures et 13 heures, moi j’en ai besoin pour aller à un rendez-vous tôt le matin.
Quelles seraient les différentes possibilités que tu envisages ? …Tu pars avec moi le matin, tu emmènes un bon livre et tu restes dans la voiture pendant mon rendez-vous… Je pars avec toi, je te dépose à ton rendez-vous et tu te débrouilles… Tu pars avec moi, je te dépose à un endroit qui t’arrange, je te dépose la voiture après mon rendez-vous… Prenons un chauffeur qui s’occupe de nous toute la journée… Tu peux décaler ton rendez-vous…
– Ou toi le tien… Prenons tous les deux une journée de RTT et partons à la mer… Et si nous nous retrouvions à une station de RER après ton rendez-vous… ?
– Bon alors finalement, qu’est-ce qu’on décide ?
– Je pense que la meilleure solution serait que nous nous retrouvions après mon rendez-vous pour que tu récupères la voiture. Il y a une station de RER facilement accessible pour toi.
– Cela me convient tout à fait ; je pourrais venir te chercher à la sortie du bureau  et t'emmener au restaurant. »


dimanche 12 août 2007

Repartons sur de nouvelles bases

Deux éléments sont indispensables pour obtenir des résultats efficaces :

- L’intention dans laquelle vous êtes au moment d’aborder votre interlocuteur.
Si vous êtes dominé par vos réactions de défense, la personne en face de vous le percevra immédiatement ; les mots que vous utiliserez auront peu de portée. Si, au contraire, votre intention est positive et que vous savez calmer votre crocodile, vos mots auront un impact déterminant ;

- La volonté de chercher une solution satisfaisante pour vous-même et pour votre interlocuteur.
Si vous abordez la situation en ayant envie de vous venger ou de sortir vainqueur de l’opération, vous vous situez dans une zone de confrontation qui débouchera automatiquement sur des réflexes de défense.


dimanche 5 août 2007

Il n’y a pas de comportement aberrant

L’objectif de l’écoute consiste à remonter du comportement observable à la croyance ou aux besoins qui se cachent derrière.

Il est plus efficace d’intervenir sur la cause plutôt que sur l’effet. Au lieu de reprocher à votre interlocuteur un comportement qui vous gêne, cherchez à comprendre quel est le besoin ou la conviction à l’origine de ce comportement.

Pourquoi devrions-nous écouter notre interlocuteur alors qu’il refuse d’obtempérer à ce que nous lui demandons et qu’il n’accepte pas de nous écouter ?
Parce que si nous voulons qu’il change de comportement, nous devons l’aider à modifier la logique, le besoin ou la croyance à l’origine de ce comportement.