Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 30 décembre 2007

Trouver la juste pression

Comment savoir quel est le bon niveau de pression pour nous-mêmes et pour les autres ? Comment mettre en œuvre le bon niveau d’exigence ?

Chacun rencontre des difficultés spécifiques liées à sa personnalité, à ses réactions de défense, à son vécu personnel. Certains ont tendance à en faire trop, d’autres pas assez !

En utilisant les techniques Gordon, nous allons pouvoir exprimer une exigence de plus en plus forte, tout en laissant nos proches expliquer leurs réticences, leurs difficultés.

Finalement, et contrairement à ce que nous pensons souvent, prendre le taureau par les cornes n’est pas aussi compliqué que cela en a l’air. C’est un truc à trouver, un savoir-faire à acquérir, comme pour apprendre un nouveau geste au tennis, à la danse, au piano, en cuisine ou dans n’importe quelle activité.

Avec de l’entraînement et de l’expérience, les automatismes se mettent en place et nous n’y pensons plus.




dimanche 23 décembre 2007

Restons attentifs aux réactions du crocodile... en fuite

Dès qu’il est question de modifier des habitudes, les résistances peuvent être nombreuses.
Nous avons parfois tendance à croire que c’est de la mauvaise volonté, parfois même que les gens nous en veulent… Et pourtant, ce n’est pas le cas. Il s’agit juste de réactions crocodiliennes !

Les réactions les plus fréquentes d’Annabelle sont de type « fuite ». Elle a du mal à s’engager sur des objectifs précis. Si elle est obligée de le faire, elle réduit le plus possible le niveau de ces objectifs. Elle est prête à dépenser énormément d’énergie mais ne supporte pas l’idée d'être prise à défaut. Ce qui la motive, ce sont les challenges atteignables : s’ils sont trop élevés, elle aura l’impression de ne pas pouvoir les atteindre, et risque de se décourager. En cas de difficulté, c’est plus fort qu’elle, elle va chercher des excuses : « Je n’ai pas été à mon cours de dessin parce que ma fille avait de la fièvre »...

Une attitude, un discours motivant pour un type de crocodile risque d'être démotivant pour les autres. Si on insiste sur la difficulté des objectifs à atteindre, Annabelle n'aura qu'une envie : s'enfuir à toutes jambes.




dimanche 16 décembre 2007

Restons attentifs aux réactions du crocodile... en lutte

Dès qu’il est question de modifier des habitudes, les résistances peuvent être nombreuses.
Nous avons parfois tendance à croire que c’est de la mauvaise volonté, parfois même que les gens nous en veulent… Et pourtant, ce n’est pas le cas. Il s’agit juste de réactions crocodiliennes !

Léonard, jeune garçon qui réagit surtout par des réactions de lutte, résiste ouvertement à tout ce qu’on lui propose. Il trouve nulles les activités suggérées par ses parents (faire du judo et aller plus souvent à la bibliothèque)… Il râle quand on lui annonce qu’une baby-sitter va venir le garder avec sa soeur le soir où sa maman sera à son cours de danse. Pourtant, quelques semaines plus tard, c'est lui qui relance ses parents : « Alors, j’y vais quand au judo ? ». Par la suite, il sera l’un des élèves les plus appliqués du cours. Il s’occupe également de sa petite sœur « en second avec la baby-sitter » les soirs où ses parents sont absents.

Les personnes réagissant majoritairement par de la lutte résistent, font du bruit, mais, finalement, prennent en charge beaucoup de projets et se battent pour les mener à bien. Le moyen de les faire avancer : prendre en considération ce qu'ils nous disent, écouter la part juste, reconnaître leur contribution...

Une attitude, un discours motivant pour un type de crocodile risque d'être démotivant pour les autres. Si on insiste sur la difficulté des objectifs à atteindre, Léonard se sent reconnu.




dimanche 9 décembre 2007

Restons attentifs aux réactions du crocodile... en repli

Dès qu’il est question de modifier des habitudes, les résistances peuvent être nombreuses.
Nous avons parfois tendance à croire que c’est de la mauvaise volonté, parfois même que les gens nous en veulent… Et pourtant, ce n’est pas le cas. Il s’agit juste de réactions crocodiliennes !

Simon, qui réagit souvent par des réactions de repli, est parvenu à se convaincre qu’il allait, cette fois, non seulement démarrer sa recherche d’emploi, mais aussi aider les membres de sa famille à atteindre leur propres objectifs. Et il met en place tout ce qu’il faut pour que cela marche.
Les problèmes vont surgir quand il lui faudra surmonter les premières difficultés. Son crocodile va le freiner.
Autre problème lié à son mode de fonctionnement : le respect des délais; il est souvent plus lent que les autres.
Le moyen qu’il a développé au cours des années pour faire face à ces blocages ? La persévérance.

Une attitude, un discours motivant pour un type de crocodile risque d'être démotivant pour les autres. Si on insiste sur la difficulté des objectifs à atteindre, cela risquerait fort de bloquer Simon.




dimanche 25 novembre 2007

Faisons ce pour quoi nous sommes doués

Jean-Marc et ses copains partent faire une randonnée d’une semaine en montagne. Dès la première journée, les rôles se répartissent spontanément : Jean-Marc ouvre la route. Avec Vincent, impossible de se perdre ; il dispose de plusieurs cartes, de relevés topographiques et son sens de l’orientation semble infaillible. Cédric entraîne les marcheurs avec son répertoire impressionnant de chansons ; quant à Lola, elle n’est jamais à court de chocolat ou de pansements pour les ampoules.

Au soir du cinquième jour, ils se rendent compte qu’il leur reste à peine une journée de vivres alors qu’ils doivent encore marcher deux jours. La tension monte. Jean-Marc est très énervé contre Lola et Cédric (les responsables de l’intendance). Les reproches mutuels deviennent acides. Jusqu'au moment où Lola commence à mettre de l’huile dans les rouages. Jean-Marc décide alors de répartir la nourriture en rations plus petites ; Cédric et Vincent s’absentent deux heures… et reviennent avec une truite pêchée dans une rivière en contrebas. Lola a déniché des myrtilles, qui feront merveille pour le dessert !

Comment résoudre les difficultés, quand nous ne nous sentons pas capables de les prendre à bras-le-corps ? La meilleure solution : s’appuyer sur les gens qui aiment et savent faire les choses que nous n'arrivons pas à faire ; faire appel à des personnes douées de qualités complémentaires par rapport aux nôtres.

Les meilleurs managers, les meilleurs parents, les meilleurs amis ne sont jamais des surhommes ; en revanche, ils se connaissent bien eux-mêmes et ne manquent jamais de faire appel aux personnes dont ils sont entourés quand eux-mêmes se sentent dépassés.

Connaître ses talents, ses faiblesses, ainsi que ceux des autres, passer le ballon à celui qui sera le mieux placé pour marquer le but, c'est la meilleure façon d’obtenir les résultats qui nous conviennent.







dimanche 18 novembre 2007

Attaquons-nous aux faits, pas aux personnes

Un samedi soir de juin, après de nombreuses négociations et recommandations, Hugues et Myriam ont accepté de laisser leur appartement à leurs deux ados de 16 et 19 ans, pour une soirée de fin d’année. Retour le dimanche vers 16 heures... Ils retrouventleur appartement dans un état peu glorieux : des verres pleins de mégots traînent à droite et à gauche, les bouteilles vides (et elles sont nombreuses !) n’ont pas été jetées, le sol de la cuisine est crasseux…

Hugues est très énervé : lui et Myriam avaient hésité, puis cédé sous conditions, conditions qui n’ont pas été respectées. Il a envie de crier à ses enfants toutes les phrases qui se bousculent dans sa tête : « C’est insupportable ! On ne peut donc jamais vous faire confiance ? Vous pouvez courir avant qu’on ne vous reprête l’appartement! » Ayant bien digéré les savoir-faire présentés précédemment, Hugues s’exprime de la façon suivante : « Je suis très énervé de voir l’appartement dans cet état. Cela m’est vraiment pénible. Que comptez-vous faire pour que ce soit remis en ordre rapidement ? »

Ce qui pose un problème à Hugues, ce ne sont pas ses enfants mais les conséquences de leur négligence.

Ce sont les faits qui nous portent préjudice, attaquons-nous à eux lorsque nous avons besoin d'exprimer notre énervement, notre insatisfaction. Le message est beaucoup plus acceptable que si la pression est dirigée vers la personne !

S’attaquer aux faits et non aux personnes est un moyen efficace de relâcher la vapeur sans nuire au climat relationnel.




dimanche 11 novembre 2007

Luttons contre l’inertie

Quel que soit l'environnement dans lequel nous nous trouvons, quand la situation ne nous convient pas, la difficulté consiste à s'attaquer au problème en trouvant la bonne attitude : ni agressif, ni laxiste, ni agité.

Comment déjouer les forces d’inertie qui poussent à ne surtout rien changer ?
Tous les prétextes sont bons : « Désolé, je n’ai pas le temps de faire ce que tu me demandes… On a déjà essayé plusieurs fois et ça n’a pas marché… On n’a jamais fait comme ça… ça ne sert à rien. De toute façon, ta mère ne sera jamais d'accord.»

Les blocages apparaissent. Les habitudes sont très utiles : elles sont la condition sine qua non pour gagner du temps, assurer la sécurité et éviter que tout le monde "réinvente la roue" à chaque instant. Comme nos réflexes, elles conviennent parfaitement quand le stress n'est pas trop important ; et, comme eux, elles nous font parfois faire des erreurs monumentales.

Comment s'y prendre pour les faire évoluer sans générer trop de résistances ?

Des solutions, des pistes à explorer sont proposées dans le livre.
 


dimanche 4 novembre 2007

Ayons un projet commun

Vivre ensemble, travailler en équipe, ce n’est pas facile. Les difficultés de fonctionnement sont quasi inévitables :

• Certaines personnes sont « trop » semblables. L'un et l'autre ont du mal à se positionner, ce qui peut conduire à des agacements, des frustrations, du désintérêt ;
• Certaines sont « trop » dissemblables, ne se comprennent pas, se blessent… au lieu de tirer parti de leur complémentarité.

Comment continuer ensemble quand nous avons du mal à nous entendre avec nos collègues, nos enfants, notre conjoint, l’instituteur de notre aîné ? Pourquoi le faire ? La réponse tient souvent dans le « pour quoi ».

Un projet commun nous donne la motivation nécessaire pour chercher une solution à nos agacements mutuels.






samedi 27 octobre 2007

Communiquons sur notre façon de fonctionner

Quand nous arrivons ou que nous accueillons quelqu’un au sein d’un groupe, de manière temporaire (week-end entre amis, vacances) ou plus durable (entrée dans une famille, équipe professionnelle), il y a toujours une période d’observation mutuelle, un réflexe animal.

Nous avons tous des capteurs automatiques qui nous permettent d’évaluer, consciemment ou inconsciemment, le type de réactions des personnes autour de nous. Et lorsqu’un équilibre se modifie (nouveau groupe ou nouvelle personne dans un groupe), nos capteurs sont particulièrement en alerte.

Très rapidement, chacun se fait une idée du type de personnalité des autres membres du groupe et commence à adopter des comportements, en conséquence. Nous gagnons à être conscient de l’existence de ces questions.

Lorsque nous arrivons dans un groupe, une façon efficace de créer la confiance consiste à exprimer rapidement et clairement qui nous sommes, ce que nous attendons du groupe et ce que nous pouvons lui apporter. Cela contribuera à générer un climat positif au sein du groupe.




samedi 20 octobre 2007

Vivre ensemble, ce n’est pas naturel

Vivre ensemble, ce n’est pas naturel, que les membres du groupe se connaissent depuis toujours ou qu’ils viennent d’horizons différents.

À la première cause de stress, les réactions de défense ne tardent pas à s’enclencher et à se stimuler les unes les autres.

« Dis-moi quelque chose de toi que je ne connais pas… » Cette suggestion permet aux uns et aux autres de mieux se connaître et renforce la confiance. C’est bien entendu indispensable dans le cas d’un groupe en train de se constituer. C'est également très utile dans le cas d’un groupe habitué à vivre ou à travailler ensemble depuis plusieurs années.

Évoquer des souvenirs qui ne l’avaient jamais été auparavant crée un plus grand niveau de connivence. C’est simple, facilement réalisable et très enrichissant. Celui qui parle n’est plus la personne un peu distante, effacée ou envahissante ; c’est juste une personne humaine avec des passions, des talents et des choses intéressantes à raconter.




dimanche 14 octobre 2007

Vivre et communiquer avec les différents profils

Il n'y a pas de bon ou de mauvais profil. Chacun incarne une forme d’énergie particulière. Chacun à ses qualités et ses défauts. Si certains s'adaptent mieux à certaines situations, les autres le feront dans d'autres contextes. Chacun peut s’épanouir et atteindre une forme d’excellence dans son domaine.

Même en cherchant bien, nous ne rencontrerons jamais d’ami, de parent, de conjoint, de manager ou de collaborateur parfait ! Ils n’existent pas. En revanche, il est tout à fait possible de rencontrer des équipes, des couples, des familles où l’harmonie, l’efficacité et la joie de vivre cohabitent et se renforcent. Les observations montrent que ces groupes humains sont ceux dans lesquels la communication est fluide et le respect de l'autre important.

En associant la compréhension des stratégies de défense, celle des six profils et l’utilisation des techniques développées par Thomas Gordon et expliquées dans le livre, il devient plus facile de surmonter les difficultés et les tensions relationnelles.




dimanche 7 octobre 2007

Six profils complémentaires

Nous avons décrit les 3 catégories de réactions qu'il existe : la lutte, le repli et la fuite.

Si nous étions en mesure de savoir dans quelle "catégorie" nous sommes et dans quelles "catégories" se trouvent nos interlocuteurs", cela nous permettrait de discerner au plus vite ce qu’il est utile de faire quand la situation commence à déraper.
Mais nous situer, ou les situer, dans l’une de ces trois "catégories" -"fuite", "lutte", "repli" - est trop caricatural.

En combinant les trois états de défense deux par deux, cela nous donne six profils de personnalités dans lesquelles il est beaucoup plus facile de se reconnaître et de situer nos interlocuteurs : "lutte-fuite", "lutte-repli", "fuite-lutte", "fuite-repli", "repli-lutte" et "repli-fuite".

Cette grille, que vous trouverez dans le livre, permet de se faire une idée assez juste des points forts et des travers, de personnes que nous rencontrons pour la première fois. Il nous est plus facile de déceler les faiblesses derrière les qualités que nous percevons et d'imaginer les qualités derrière les défauts.

Bien sûr, nous devons rester souple dans l'utilisation de ces profils car chaque être humain est beaucoup plus complexe que toutes les classifications qui peuvent être faites.




samedi 29 septembre 2007

Enrichissons nos stratégies de communication

Sarah se fait rudoyer par Bernard, le président de l’association dont elle est secrétaire générale, parce que la lettre bimestrielle de l’association est toujours envoyée aux adhérents avec une semaine de retard. Elle manque de confiance en elle dans son rôle de « rédactrice en chef de la lettre », et les remarques de Bernard ne l’aident pas – elles augmenteraient plutôt son angoisse. Sarah apprécie le caractère volontaire du président, mais ce serait bien si, de temps en temps, il faisait preuve d’empathie. De son côté, si Bernard la bouscule, c’est qu’il ne connaît pas d’autre moyen pour faire avancer les choses ; avec lui, « les gens souffrent mais les dossiers progressent » ! Cette technique ne fonctionne pas avec Sarah ; cela le désempare alors il en rajoute une couche… avec un résultat qui empire !

Ce que nous est reproché, ce n’est pas de nous exprimer brutalement, de ne pas tenir nos engagements ou d’être trop bavard, c'est surtout de nous entêter dans nos attitudes, de ne pas accepter les remarques et de continuer à faire toujours plus de la même chose. C’est plus fort que nous !

Nous avons tous une ou deux manières naturelles de communiquer, conditionnées par nos états de défense privilégiés. Et nous avons du mal à en imaginer d’autres, surtout lorsque nous sommes stressés. Comme si nous avions des œillères qui nous empêchent de voir d'autres façons de nous exprimer.

Dans le livre, vous avez la description de 7 + 1 stratégies de communication, réparties en "stratégies naturelles" et "stratégies élaborées" selon les états de défense. A vous de les tester et de vous les approprier, votre entourage sera agréablement surpris par vos nouvelles manières de faire.




samedi 22 septembre 2007

Les douze risques quand nous communiquons

Quand l’autre résiste à ce que nous lui demandons, nous avons tendance à laisser s’exprimer nos réactions de défense préférées.
Thomas Gordon a identifié douze façons habituelles de réagir. Ces douze « risques » à la communication peuvent être associés à des réactions de défense :

Fuite
1. Donner des conseils : « Écoute, moi, à ta place, je m’y prendrais comme ça...»
2. Argumenter : « Mais si, souviens-toi, j’ai déjà essayé il y a trois mois et ça n’a pas marché ; d’ailleurs, ça va nous prendre un temps fou et nous avons des choses plus importantes à faire. »
3. Questionner : « Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Pourquoi ne veux-tu pas me parler ? Pourquoi ne me réponds-tu pas ? »
4. Ironiser : « Tu sais que tu es beau quand tu te fâches ? »


Lutte
5. Ordonner : « On va faire comme cela, un point c’est tout. »
6. Menacer : « Si tu ne fais pas ce que je te dis, c’est la dernière fois que je te demande un service. »
7. Critiquer : « Vraiment, je trouve que tu t’y prends n’importe comment. »
8. Rudoyer : « Secoue-toi, tu es vraiment trop mou ! »


Repli
9. Faire la morale : « Sois raisonnable, tu ne devrais pas te mettre dans des états pareils, tu ne te rends pas compte, que vont dire les gens s’ils te voient échevelé comme ça… »
10. Flatter : « Tu t’en sors très bien, mais si, je t’assure ! D’ailleurs, je t’ai vu l’autre jour parler à Arthur, c’était très bien. »
11. Analyser : « Si tu n’as pas réussi à mettre l’appartement en état dans les temps, c’est que tu n’avais pas suffisamment réfléchi au temps qu’il te faudrait pour réaliser chacune des différentes tâches que tu avais à accomplir … »
12. Rassurer : « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, la prochaine fois tu feras mieux ! »

Quand votre interlocuteur vous résiste, l'utilisation de l’un de ces douze risques ne fait que le renforcer dans son état de défense. Ils peuvent vous aider à purger votre propre tension, mais certainement pas à obtenir des résultats efficaces.

Vous trouverez dans le livre la technique à utiliser et quelques suggestions pour vous y entraîner !




dimanche 16 septembre 2007

Cessons de vouloir avoir raison

Patricia et Justine, responsables marketing dans un groupe de cosmétiques, travaillent fréquemment en binôme. Elles sont toutes deux responsables de la création d’un nouveau concept de crème antirides et doivent le présenter demain au patron de l’entité.

Avant de rentrer chez elle, Patricia regarde une dernière fois ses visuels…
« Justine, tu n’as pas inséré le tableau de prévision de ventes pour le 2e semestre !
- Tu m’avais dit que tu le faisais !
- Mais lorsqu’on en a parlé hier, on avait convenu que tu t’en chargeais puisque c'est toi qui as les chiffres.
- Non je ne suis pas d’accord, ce dont nous étions convenues, c’est…
- De toute façon, il faut absolument que tu l’insères avant de partir. Demain, on aura trop de choses à penser avec l’organisation de la réunion, le stress…
- Enfin, tu exagères ! Pourquoi ce serait à moi de le faire ?
- Parce que c’est toi qui as les chiffres !
- Oui, mais ce soir ce n'est pas possible ! »

Justine n’arrive pas dire à Patricia qu’il lui est très difficile de rester ce soir : elle a rendez-vous chez un spécialiste pour l’un de ses enfants; elle a mis longtemps à l’obtenir, il n’est pas possible de le reporter…
La tension continuera de monter jusqu'à ce que l'une des deux commence à écouter l'autre.

Le point gênant, c’est que cette attitude « avoir raison, donner tort » est immédiatement captée par le crocodile de notre interlocuteur : « il cherche à m’imposer sa solution ». Et qu’elle entraîne la mise en œuvre d’une réaction de défense, avec tous ses inconvénients !

Dans le cas de Patricia et Justine, le problème n’est pas « qui a raison, qui a tort », mais : comment procède-t-on pour réparer cet oubli ? Justine ne peut pas manquer son rendez-vous chez le médecin. En revanche elle peut emmener chez elle un ordinateur portable et les chiffres dont elle a besoin pour établir le tableau des prévisions, et le faire dans la soirée. Patricia pourra le relire le lendemain matin en arrivant et cela lui suffit.

Un bon moyen de s’en sortir : rester centré sur l’objectif.




dimanche 9 septembre 2007

Le choix des mots : passons de l'opposition au partenariat

Certaines expressions entraînent des réactions négatives. S’il y a un mot sur lequel il est particulièrement utile de porter toute notre vigilance, c’est le mot « mais ».

En général, nous avons l’habitude de dire : « Je suis tout à fait d’accord avec toi mais… » Ou encore : « Je t’apprécie beaucoup mais je n’aime pas quand tu fais cela… » Et si vous observez la réaction de votre interlocuteur quand vous utilisez ce mot, vous vous apercevrez qu’il se met sur la défensive.

L’usage du « mais » invalide l’aspect positif de ce que nous venons d’exprimer– le « je suis d'accord », le « vous faîtes du bon boulot » – et nous place en situation d’opposition vis-à-vis de l’autre.

Le « mais » déforme notre pensée. Nous apprécions notre interlocuteur et il entend, au contraire : « En fait, je ne suis pas d’accord avec toi. Si tu fais des choses qui me déplaisent, je t’apprécie moins. »

Prenons l'habitude de remplacer « mais » par « et », aussi souvent que possible. Le « et » ne retranche pas ; il n’y a plus opposition, mais deux réalités qui cohabitent.

Le « et » place en situation de partenariat : « Je suis d’accord avec toi et je voudrais également te préciser que… Je t’apprécie beaucoup et je n’aime pas quand tu fais cela… »


Au départ l’exercice paraît un peu artificiel. Assez rapidement cela devient un jeu.
À l’usage, cela fait gagner beaucoup de temps, en supprimant des échanges inutiles et blessants.




dimanche 26 août 2007

Préparons-nous avant une discussion

Lydia, jeune mère de famille, est énervée par le comportement de Josiane, la nourrice de sa fille. Josiane est une nourrice expérimentée, à qui l’enfant semble attachée. Mais elle ne peut pas s’empêcher de faire des remarques à Lydia : « Vous sortez avec un bonnet pareil ? Je n’oserais pas, moi ! Je me demande comment vous feriez avec un deuxième enfant, déjà qu’avec un vous êtes débordée... » Elle remet en question sa capacité de mère et l’envoie paître lorsqu’elle est de mauvaise humeur.

L’accumulation de ces comportements agressifs ou méprisants commence à miner Lydia. Chaque soir, sur le chemin pour aller récupérer sa fille, elle redoute les confrontations avec Josiane. Après une sortie désagréable, elle décide de lui parler. Non sans appréhension : Josiane va peut-être se moquer ? Tant pis, si ça se passe mal, elle change de nounou.. Allez, courage !

Lydia prépare ses phrases : « Josiane, j’apprécie votre travail et votre dévouement avec ma fille ; pourtant, quand vous tournez en dérision la manière dont je suis habillée ou que vous sous-entendez que je suis une mère incapable, cela me blesse et m’énerve. Je souhaite que vous changiez votre comportement. »

Pendant tout le trajet Lydia se met en condition « Josiane et moi avons autant intérêt l’une que l’autre à ce que la relation dure et s’améliore, elle a un bon fond, ça va aller.. » Et c’est alors qu’une sorte de miracle se produit : étant claire dans sa tête, Lydia adopte naturellement un comportement plus affirmé.

Depuis le départ, elle s’était sentie dominée par Josiane (différences d’âge et d’expérience, pénurie de nounous dans sa ville…) ; et ce jour-là, elle parvient, de façon naturelle, à se caler dans son attitude de mère. Toutes les deux le sentent instinctivement, quelque chose a changé. Ce jour-là, Josiane ne fait pas de remarque. Et Lydia n’a pas besoin de faire la mise au point. Quelques échanges ont suffi, de part et d’autre, pour que l’équilibre soit restauré.

Josiane, d’elle-même, arrêtera ses réflexions désobligeantes. Les rares fois où elle sera de nouveau un peu trop « rentre-dedans » et qu’elle mettra en doute les capacités de mère de Lydia, la jeune femme lui dira : « Josiane, la maman c'est moi…. » Josiane se renfrognera un peu mais, au fond, elle sera rassurée. Voilà l’attitude ferme qu’elle attend d’une mère.

L’étape la plus importante dans une confrontation, c’est la préparation.
La préparation vous aide à trouver le ton juste. Elle vous donne un impact personnel lié à la cohérence entre vos mots, votre pensée et votre attitude. Elle vous replace dans votre rôle face à la personne que vous allez rencontrer.
Vous trouverez dans le livre le détail de cinq points sur la façon de bien se préparer avant une confrontatioon que l'on redoute.


dimanche 19 août 2007

Construisons des solutions sans perdant

Cet état d’esprit est au cœur de toutes les techniques présentées dans le livre : « Quelles que soient les circonstances, je cherche une solution qui soit pleinement satisfaisante pour moi et pour lui. Je refuse de tomber dans les ornières habituelles : je gagne, tu perds ou tu gagnes et je perds. »

Jeanne et Pierre, un jeune couple parisien, possèdent une voiture. Jeanne souhaite disposer de la voiture le lendemain matin pour se rendre à un rendez-vous important. Pierre avait, lui aussi, prévu de l'utiliser ce jour-là.

« Tu la prends tous les jours, tu pourrais bien me la laisser ! Pour une fois que je le demande…
– Si je l’utilise tous les jours, c’est bien parce que les transports en commun me feraient perdre un temps considérable ! En plus, demain, j’ai un rendez-vous, moi aussi. »

Comme nous le faisons habituellement, nos protagonistes se focalisent sur le fait de récupérer la voiture, alors que la question, pour l’un comme pour l’autre, est de savoir : « Comment me rendre là où j’ai besoin d’aller ? » Ils ont quitté le registre des faits pour passer dans celui des réactions émotionnelles. Dans le livre, nous vous recommandons une démarche en quatre étapes pour mettre au point des solutions qui conviennent aux deux parties.

Revenons à l'exemple de Jeanne et Pierre :

« Pour résumer : tu as besoin de la voiture entre 11 heures et 13 heures, moi j’en ai besoin pour aller à un rendez-vous tôt le matin.
Quelles seraient les différentes possibilités que tu envisages ? …Tu pars avec moi le matin, tu emmènes un bon livre et tu restes dans la voiture pendant mon rendez-vous… Je pars avec toi, je te dépose à ton rendez-vous et tu te débrouilles… Tu pars avec moi, je te dépose à un endroit qui t’arrange, je te dépose la voiture après mon rendez-vous… Prenons un chauffeur qui s’occupe de nous toute la journée… Tu peux décaler ton rendez-vous…
– Ou toi le tien… Prenons tous les deux une journée de RTT et partons à la mer… Et si nous nous retrouvions à une station de RER après ton rendez-vous… ?
– Bon alors finalement, qu’est-ce qu’on décide ?
– Je pense que la meilleure solution serait que nous nous retrouvions après mon rendez-vous pour que tu récupères la voiture. Il y a une station de RER facilement accessible pour toi.
– Cela me convient tout à fait ; je pourrais venir te chercher à la sortie du bureau  et t'emmener au restaurant. »


dimanche 12 août 2007

Repartons sur de nouvelles bases

Deux éléments sont indispensables pour obtenir des résultats efficaces :

- L’intention dans laquelle vous êtes au moment d’aborder votre interlocuteur.
Si vous êtes dominé par vos réactions de défense, la personne en face de vous le percevra immédiatement ; les mots que vous utiliserez auront peu de portée. Si, au contraire, votre intention est positive et que vous savez calmer votre crocodile, vos mots auront un impact déterminant ;

- La volonté de chercher une solution satisfaisante pour vous-même et pour votre interlocuteur.
Si vous abordez la situation en ayant envie de vous venger ou de sortir vainqueur de l’opération, vous vous situez dans une zone de confrontation qui débouchera automatiquement sur des réflexes de défense.


dimanche 5 août 2007

Il n’y a pas de comportement aberrant

L’objectif de l’écoute consiste à remonter du comportement observable à la croyance ou aux besoins qui se cachent derrière.

Il est plus efficace d’intervenir sur la cause plutôt que sur l’effet. Au lieu de reprocher à votre interlocuteur un comportement qui vous gêne, cherchez à comprendre quel est le besoin ou la conviction à l’origine de ce comportement.

Pourquoi devrions-nous écouter notre interlocuteur alors qu’il refuse d’obtempérer à ce que nous lui demandons et qu’il n’accepte pas de nous écouter ?
Parce que si nous voulons qu’il change de comportement, nous devons l’aider à modifier la logique, le besoin ou la croyance à l’origine de ce comportement.




dimanche 29 juillet 2007

Alternons affirmation et écoute

Quand nous formulons une demande, le processus le plus efficace pour obtenir une réponse satisfaisante (évolution du comportement, engagement, réponse claire sur les délais…) est le suivant :
- exprimer notre insatisfaction sous forme d’un « message-je » ;
- laisser notre interlocuteur se justifier et défendre son point de vue ;
- écouter et reformuler deux ou trois fois de suite,
- réexprimer notre message et préciser nos besoins, nos attentes, notre demande ;
- le laisser à nouveau nous faire part de ses raisons, justifications et commentaires ;
- reformuler ses attentes et les nôtres ;
- chercher ensemble une solution qui nous satisfasse tous les deux.

En général, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces échanges ne durent pas très longtemps. Ce dont nous avons besoin : nous sentir entendus. Tant que nous avons l’impression de ne pas l’être, nos crocodiles ne seront pas satisfaits, et ils continueront à insister, argumenter, se bloquer. Et la conversation durera. Au contraire dès que les deux interlocuteurs se sentent entendus, ils n’ont qu’une envie : trouver une solution et passer à autre chose.

Comment faire pour écouter sans se laisser déborder, agresser, endormir ?

Vous trouverez au chapitre 5 différents techniques d'écoute. L’une des principales clés de réussite consiste à s’entraîner à les mettre en pratique, régulièrement.




samedi 21 juillet 2007

Fixons-nous des étapes accessibles

En raison de ses connaissances et de sa disponibilité, Yvan a conscience d’être particulièrement écouté dans l’association à laquelle il appartient. Le poste de président va être remis en jeu à la rentrée prochaine, et il sait que, s’il se présente, il a de bonnes chances d’être élu. Mais il n’a jamais été responsable d’une équipe et il a peur de ne pas être à la hauteur. Son objectif intermédiaire : en parler avec des gens de l’association en qui il a confiance, vérifier leur accord pour soutenir sa candidature et constituer une équipe.

À la question « Quelles étapes clés vont me permettre d’atteindre cet objectif ? », sa réponse a été : « Renforcer ma capacité à m’affirmer, en particulier avec tel adhérent un peu "grande gueule" ; faire chaque mois le bilan des moments où j’ai dit ce que je pensais et ce que je voulais, et ceux où je ne suis pas parvenu à le faire ; puis me demander comment, le mois suivant, améliorer les points faibles identifiés dans ce processus. »

Son premier pas : organiser un déjeuner informel avec deux de ses proches relations au sein de l’association.




dimanche 15 juillet 2007

Cuisson du steak et « message-je »

Vous pouvez, par exemple vous entraîner au restaurant : vous avez demandé un steak à point, et on vous le sert saignant.

Appelez le serveur. Dites-lui tranquillement votre besoin : « J’avais commandé un steak à point, vous me l’avez servi saignant. Je ne l’aime pas comme ça. J’aimerais que vous me le fassiez cuire plus. »

Écoutez-le s’expliquer. Si jamais il résiste, réexprimez votre besoin. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que vous ayez trouvé une solution qui vous satisfasse réellement et qui lui convienne. Soyez le plus ferme possible sur votre objectif, surtout si vous avez tendance à réagir par la fuite ou le repli. N’hésitez pas à imiter, sans les caricaturer, vos amis collègues et relations qui ont beaucoup de lutte et qui sont très fermes sur leurs demandes.

L’exercice sera encore plus difficile si le steak est trop cuit et qu’il faut le changer. Pour ceux qui ont peu de lutte, il faudra se forcer et oser ; pour ceux qui en ont beaucoup, gardez un ton calme et patient, quelles que soient les résistances !




dimanche 8 juillet 2007

Différencier la personne de son comportement

Avant d’exprimer un « message-je » important, il est utile de rassurer votre interlocuteur : « Ce que je vais te dire n’a pas pour but de te remettre en cause. Je t’apprécie beaucoup comme ami (frère, fils, fille, mari, cousin…), et je tiens néanmoins à te dire que… »

Il s’agit de faire la distinction entre les agissements de la personne et qui elle est. Nous ne sommes pas nos comportements, nous pouvons les modifier.

Si je demande à quelqu'un de modifier son comportement, il est important que je lui fasse comprendre que cela ne remet pas en cause les liens d’amitié, d’affection ou d’estime que je lui porte.




dimanche 24 juin 2007

Le « message-Je »

Thomas Gordon, psychologue américain, élève de Carl Rogers, a identifié que le moyen le plus efficace de faire passer ses idées consiste à exprimer son message en trois parties :

Une partie exprimant les faits concrets : « Hier, nous avons décidé ensemble que c'était toi qui faisais les courses pour le dîner de ce soir. Et là, en rentrant du bureau, je me suis aperçu que ça n'avait pas été fait. »

Une partie exprimant les conséquences pour nous de ces faits : « J’ai été obligé de repartir à toute vitesse pour le faire et j'ai perdu trois quarts d’heure, sans compter le stress ! »

Une partie exprimant ce que nous ressentons par rapport à cette situation : « Je suis très agacé (découragé, stressé). »

Le « message-je » peut être défini comme un message concret et sans agressivité où j’exprime mon insatisfaction. S’exprimer sous forme de « message-je », c’est parler des faits, ceux qui se sont produits, ceux que l’on souhaite obtenir, ceux qui ne doivent pas se reproduire, et de ce que l'on ressent.
Dans le livre, vous trouverez des exemples de « message-je » ainsi que davantage de conseils et de suggestions.




dimanche 17 juin 2007

La demande-type de l'émetteur en repli


Lorsque nous émettons une demande, nous anticipons les réactions de notre interlocuteur. Cela nous met dans l’un de nos états de défense préférés et se traduit dans notre manière de nous exprimer :

« Cela fait trois jours que je te demande de ranger ta chambre et tu ne l’as toujours pas fait, c’est fatiguant. Je ne sais plus quoi faire! Tu ne crois pas que tu pourrais faire un petit effort ? Ce n’est
quand même pas compliqué ! Allez, sois sympa…»

L’intention sous-jacente est : « Bon, je me suis enfin décidé à le dire. C’est important, et je ne veux surtout pas mettre trop depression, ça risque de créer des tensions inutiles. » Le risque encouru
par une personne en repli est que son message ne soit pas pris au sérieux. Les choses sont dites de manière si peu affirmée qu’elles n’ont pas l’air importantes :


Un destinataire en lutte sera agacé par ce manque d’affirmation ;
Un destinataire en fuite sera inquiet ;
Un destinataire en repli ne sera pas suffisamment stimulé. Il aura trop de marges de manœuvre et aura du mal à se mettre en marche.

Dès lors, comment s’étonner que les autres ne fassent pas ce que l’on attend d’eux, même dans les situations où tout le monde a intérêt à progresser ?









dimanche 10 juin 2007

La demande-type de l'émetteur en lutte

Lorsque nous émettons une demande, nous anticipons les réactions de notre interlocuteur. Cela nous met dans l’un de nos états de défense préférés et se traduit dans notre manière de nous exprimer :

« Je veux que ta chambre soit rangée. Ça prendra le temps que ça prendra, mais tu ne sortiras pas d’ici avant de l’avoir fait. Et arrête de traîner des pieds, ça nous changera ! »

Voilà le type de phrases qui viennent spontanément à une personne en lutte. Ce message, souvent exprimé de manière cassante, agresse le destinataire :

Un destinataire en lutte se sentira dévalorisé par un tel message, et cela l’énervera ;
Un destinataire en fuite sera angoissé et réagira de manière agitée et brouillonne ; il se dérobera par une pirouette ou un mensonge ;
• Quant au destinataire en repli, ce type de message déclenchera des réactions d’abattement et de soumission…

Dès lors, comment s’étonner que les autres ne fassent pas ce que l’on attend d’eux, même dans les situations où tout le monde a intérêt à progresser ?




dimanche 3 juin 2007

La demande-type de l'émetteur en fuite

Lorsque nous émettons une demande, nous anticipons les réactions de notre interlocuteur. Cela nous met dans l’un de nos états de défense préférés et se traduit dans notre manière de nous exprimer :

« Regarde cet appartement, c'est encore le bazar, et les invités qui arrivent demain, que vont-ils penser, déjà la dernière fois on les a reçus dans un capharnaüm alors que chez eux, c'est nickel chrome… Il s'agit de Gilbert et Marianne, ceux qu'on avait vus l'été dernier. Je crois que tu t'étais bien entendu avec leur fils. J’aimerais vraiment que tu y mettes du tien, avec tout le mal qu’on se donne pour les réunir et pour faire le dîner… J'aurais aussi besoin d'un coup de main pour le dîner. Est-ce que tu crois que tu auras tout fini à temps ?»

La personne en fuite qui émet sa demande veut à la fois atteindre son objectif et ne pas déplaire. De plus, elle a l’angoisse de ne pas réussir. Trois messages sont contenus dans une même phrase, si bien que l’interlocuteur s’embrouille : comment décoder ce qui est important ? L’angoisse de l’émetteur rejaillit sur son interlocuteur, et, finalement, il y a de fortes chances pour que le message principal n’ait pas été reçu.

• Ce type de demande va énerver un destinataire en lutte ;
Un destinataire en fuite verra son inquiétude se renforcer ;
• Quant à un destinataire en repli, il risquera d’être découragé.

Dès lors, comment s’étonner que les autres ne fassent pas ce que l’on attend d’eux, même dans les situations où tout le monde a intérêt à progresser ?




dimanche 27 mai 2007

Quand le message passe mal

Bruno a besoin d’avoir une maison ordonnée. Nathalie, sa femme, aime la spontanéité et trouve qu’une maison rangée est un peu morte. Elle a l’impression de perdre son temps quand elle range. En général, c'est donc Bruno qui range l’appartement tout seul, et ça l’agace.

Demain, ils reçoivent des amis à dîner et il tient absolument à ce que l’appartement soit nickel ; il va voir sa femme : « Allez, on range ! J’en ai assez de ce souk. » Nathalie n’aime pas quand Bruno lui parle sur ce ton.

Elle met un disque dans la chaîne, et ils se mettent à ranger les sacs qui traînent dans l’entrée, les vêtements des jours précédents ; lui, très efficace, elle, papillonnant, se dispersant d’une pièce à l’autre. Cela énerve Bruno qui ne peut pas s’empêcher de lui faire une remarque désagréable : « Puisque tu le prends comme ça, tu n’as qu’à ranger tout seul ! » Nathalie non plus n’a pas pu  s’empêcher de répondre. Et elle part prendre un bain. Tous les deux s’en veulent au moins autant à eux-mêmes qu’à l’autre.

Bruno aurait-il dû ranger tout seul, comme d’habitude ? Devrait-il renoncer à demander l’aide de Nathalie? Nathalie aurait-elle été satisfaite s’il ne lui avait rien demandé tout en faisant la tête ? Non, dans tous les cas !

Nous avons tous des dizaines de situations de ce genre à notre actif. À chaque fois, nous sommes frustrés de ne pas obtenir de meilleurs résultats. Nous sommes bien conscients de la nécessité d'être fermes et, pourtant, rares sont ceux qui parviennent naturellement à trouver le bon équilibre entre fermeté et maintien d'une bonne qualité relationnelle.
Très souvent, le message passe mal ; les résultats attendus ne sont pas obtenus et les tensions montent.




dimanche 20 mai 2007

Répondre à l’injonction d’Aristote : « Deviens ce que tu es » ?

L’expérience nous montre que :

• C’est possible ; les personnes avec lesquelles nous travaillons progressent de façon significative. En quelques mois, elles acquièrent des savoir-faire, des « savoir-être » et une conscience d’elles-mêmes qu’elles n’avaient pas. Elles sont beaucoup plus conscientes de leur talent, de leur spécificité, de leurs compétences.

• C’est utile ; ce qu’elles apprennent leur permet d’être à la fois plus efficaces et plus à l’aise dans leur vie professionnelle et personnelle. Elles ont accès à des ressources qu’elles soupçonnaient à peine.

• C’est simple ; cette approche consiste à utiliser de mieux en mieux ce que nous aimons et savons faire, et à mieux gérer ce qui nous gêne, nous freine...

Il s’agit finalement d’apprendre à nous caler face à l’obstacle, à nous attaquer à la résolution du problème, sans tomber dans l’une ou l’autre de nos réactions de défense « préférées ». Et cette attitude est valable quels que soient l’environnement, le rôle social, la situation dans lesquels nous nous trouvons.


Pour devenir pleinement qui vous êtes, pour renforcer simultanément sérénité, efficacité et joie de vivre, pour avoir accès à votre potentiel, le moyen le plus efficace consiste à utiliser sciemment les savoir-faire et les talents dont vous disposez. Vous deviendrez ainsi, progressivement, « professionnel de vous-même ».


« Utilise ce que tu es pour devenir ce que tu es » : c’est la voie de la maturité, de l’efficacité et de l’épanouissement.




dimanche 13 mai 2007

Engagez-vous

« Il existe une vérité première dont l’ignorance a déjà détruit d’innombrables idées et de superbes projets : au moment où nous nous engageons totalement, la providence éclaire notre chemin. Une quantité d’éléments sur lesquels nous ne pourrions jamais compter par ailleurs contribuent à nous aider. La décision engendre un torrent d’événements et nous pouvons alors bénéficier d’un nombre de faits imprévisibles, de rencontres et de soutiens matériels que nul n’oserait jamais espérer.

Quelle que soit la chose que vous pouvez faire ou que vous rêvez de faire, faites-la. L’audace porte en elle génie, puissance et magie.

Commencez dès maintenant. »

Goethe
Cité par W. H. Murray dans L'Expédition écossaise dans l'Himalya.




dimanche 6 mai 2007

Affronter les obstacles ?

Quand nous avons trouvé la direction, dessiné le chemin, identifié les forces sur lesquelles nous appuyer, que peut-il encore nous manquer ?

Ce qui peut nous freiner, voire nous arrêter complètement, c’est la peur de ne pas y arriver. Et, plus généralement, toutes les réactions de défense que nous avons face aux obstacles qui se présentent. La question qui nous taraude : « Vais-je réussir, vais-je être capable d’y parvenir ? »

Nous avons pu observer qu’en travaillant simultanément sur une prise de conscience des talents et des savoir-faire spécifiques, sur un développement progressif de nos compétences, sur une utilisation consciente des ressources émotionnelles (ancrage), sur une mise en œuvre systématique de ces savoir-faire dans les pratiques quotidiennes…

…il se produit un développement significatif de la maturité et de la confiance ; l’émergence d’une assurance profonde et sereine. Petit à petit, un cercle vertueux se met en place et nous conduit à oser dire et faire des choses qui nous auraient semblées inimaginables auparavant.









dimanche 29 avril 2007

Reconnectons-nous avec nos rêves

Les chances, déboires, influences et hasards de notre vie nous ont souvent éloignés de nos désirs profonds. Il ne s'agit pas de remettre en question ce qui a été accompli jusqu’à présent : il s’agit de trouver, au sein de nos activités actuelles, ou en complément, des objectifs et des projets en phase avec nos aspirations.

Enfant, Marc rêvait d’être architecte. Quand il a été temps pour lui de choisir ses études, il s’est ouvert de ce désir à ses parents. « Architecte, ce n’est pas rémunérateur, lui répondit son père, viens plutôt travailler avec moi ! » La profession de ce dernier était essentiellement financière, et au jour le jour. Elle ne convenait pas à ce jeune garçon qui rêvait de construire pour longtemps… Aujourd’hui, Marc est coach et formateur ; il aide ses clients à réaliser leurs projets et à les installer dans la durée. Il n’a pas exercé le métier de ses rêves d’enfant. Mais son activité répond à ses aspirations initiales.

Se reconnecter avec ses rêves permet de retrouver énergie et dynamisme !




dimanche 22 avril 2007

Les trois axes de la motivation

Lorsque vous vous sentez mal à l'aise dans une situation ou une relation, nous vous recommandons, après avoir pris en compte votre émotion, de vous poser la question : « Qu’est-ce qui me freine, me gêne, me manque ? ». Cherchez ensuite à identifier sur quel axe se situe cette gêne ou ce frein.

Identifier la nature du problème facilite la prise de distance à son égard et réduit le niveau d’implication. Il devient beaucoup plus facile de s’en occuper et de sortir de notre crispation.

L’important, pour quelqu’un réagissant en lutte : déterminer les points forts sur lesquels il peut s’appuyer, les compétences qu’il maîtrise, « Qui suis-je ? »

L'important, pour quelqu'un avec des réactions de repli : retrouver la logique et l'utilité des actions qu'il met en œuvre, « Où vais-je ? »

L’important, pour quelqu’un caractérisé par la fuite / le mouvement : identifier les étapes qui baliseront son chemin, « Par où vais-je passer ? Quels sont les points de repères, les moyens, les savoir-faire, les options dont je dispose ? »

Pour que notre motivation se maintienne au bon niveau, nous avons tous besoin d’être au clair sur chacun de ces trois axes : « Qui suis-je ? », « Où vais-je ? », « Comment y vais-je ? ». Même si, pour chacun d’entre nous, l'un de ces axes est plus important que les autres.




dimanche 15 avril 2007

Quelques exemples de talent

Jean sait décider, trancher, bousculer ; il a du courage : ces qualités lui permettent de prendre rapidement toutes sortes de décisions que ses prédécesseurs à la tête de l'équipe de foot n’arrivaient pas à prendre. Son talent est la capacité à distinguer instantanément ce qui est bien de ce qui ne l’est pas, selon ses critères ; c’est plus fort que lui, il fait preuve de discernement.

De la même manière, Béatrice sait prendre les gens dans le sens du poil ; elle a toujours le souci de ne pas blesser les autres, de ne pas être à l’origine de conflits. Son talent est l’empathie, la capacité à identifier instinctivement ce qui risque de heurter son interlocuteur ou ce qui peut lui faire plaisir.

Vincent a un souci de perfection. Il est exigeant et fait preuve de vigilance : cela lui permet de mener à bien les projets dont il est responsable, avec de très bons résultats. Son talent : la capacité à identifier avant tout le monde ce qui pourrait présenter un risque pour son projet. Il est doué d'une forte intuition : son système radar fonctionne en permanence, presque malgré lui.




dimanche 8 avril 2007

Identifions notre valeur ajoutée et notre talent

Une fois vos qualités spécifiques identifiées et passé le premier moment de satisfaction, vous vous direz peut-être : « Je suis bien avancé… À quoi cela me sert-il de savoir tout ça ? Est-ce que cela va réduire mon stress, mes craintes, mon angoisse, ma nervosité ? En quoi ces belles qualités peuvent-elles m’être utiles dans ma famille et dans mon travail ? »

C’est pour répondre à cette question de l’utilité que nous nous sommes intéressés aux notions de talent et de valeur ajoutée.

Nous appelons valeur ajoutée la synthèse des qualités qui répond à la question : « Qu’ai-je de plus que les autres ? Quelle est ma spécificité ? »

Nous appelons talent le don, la qualité spécifique qui nous permet de réussir bien et sans effort certaines activités.

Autrement dit, le talent est à la source de la valeur ajoutée. Le talent est quelque chose d’inné, la valeur ajoutée, au contraire, est un savoir-faire que l’on a développé à partir de ce talent.


dimanche 25 mars 2007

Trouvons notre propre mode d’emploi

Nous avons tous un savoir-faire unique dans un domaine. Tous, nous avons un ou deux points sur lesquels nous sommes bien meilleurs que les autres. Mais rares sont ceux d'entre nous qui en ont conscience et le reconnaissent facilement. Les autres ont beau nous dire : « Tu es vraiment doué pour écrire / animer une réunion / restaurer un meuble / avoir des idées pour occuper un dimanche pluvieux ou encore, réussir le bœuf en daube », il nous est souvent difficile d'en être pleinement convaincu ! Nous nous reconnaissons ce savoir-faire sans pour autant croire que nous sommes meilleurs que les autres dans ce domaine. Nous avons l’impression que tout le monde pourrait faire la même chose et nous en venons presque à le considérer comme sans valeur.

On pourrait appeler ce phénomène « le syndrome Obélix » : nous sommes tombés dans la marmite de notre talent quand nous étions petits ; nous n’évaluons pas notre force et nous en reprendrions bien une louche de temps en temps…

Prenons pleinement conscience de nos talents et de notre savoir-faire : utilisons-les consciemment et de plus en plus souvent. Tout ce que nous faisions auparavant, avec succès, avec « génie », mais par hasard, nous vous proposons dans le livre de l’identifier puis de le reproduire et de l’enrichir de manière consciente et volontaire.




dimanche 18 mars 2007

Appuyons-nous sur nos points forts

Gilbert vient de divorcer et depuis 6 mois, il assume seul l’éducation de ses filles de 15 et 17 ans. Les deux sont en échec scolaire : l’aînée, titulaire du brevet des collèges, n’a pas poursuivi l’école après la seconde et s'est inscrite sans conviction aux cours d’une école hôtelière ; la seconde, ayant déjà redoublé deux fois, est mal partie. Les rapports père-filles oscillent entre mutisme absolu et réponses agressives à la moindre de ses questions. Gilbert est inquiet de cet état de fait. Son objectif premier est de remobiliser ses filles dans leurs études, quitte à leur faire changer de voie, puis de rétablir de bonnes relations avec elles.

Les difficultés rencontrées sont classiques : comment renouer le contact avec ses enfants, les motiver, renforcer le niveau d’exigence, mieux gérer les tensions et les conflits ? Sa vie n’est pas en jeu, celle de ses filles non plus. Il est simplement conscient que tous les trois peuvent faire beaucoup mieux que ce qu’ils faisaient jusqu’à présent et être plus heureux ensemble.

Le mode de fonctionnement de Gilbert est une combinaison de repli et de fuite. Nous l’avons aidé à renforcer sa confiance en ses capacités à prévoir, anticiper et arrondir les angles.

Par exemple, nous l’avons aidé à mettre en évidence ses succès professionnels : dans son travail, il n’a pas son pareil pour créer un climat harmonieux, et donc plus efficace. Alors, pourquoi pas chez lui ?

Peu à peu, il a observé à quel point ses enfants ont confiance en lui et dans la démarche qu’il est en train de mettre en œuvre. Cette dynamique lui a donné beaucoup d’énergie. Son crocodile, rasséréné, lui a mis de moins en moins de bâtons dans les roues.

Le dialogue se renoue avec ses filles, avec elles il rencontre des conseillers d’orientation et il s’est démené pour les aider à trouver des stages dans les domaines qui les attirent.




dimanche 11 mars 2007

Mieux nous connaître

Martin vient de perdre son emploi de directeur financier dans une entreprise industrielle. Cinq ans auparavant, il a déjà eu un accident de carrière et il se pose des questions sur son aptitude à garder un poste. En façade, Martin est sûr de lui, un peu « Monsieur Je sais tout ». Il obtient de bons résultats, mais au prix de tensions internes et, par moments, de paroles désagréables.

Il recherche un autre poste de directeur financier mais ne parvient pas à convaincre ses interlocuteurs qu’il est « la bonne personne ». Quand on lui demande ce qu’il a de plus que les autres, il a du mal à répondre de manière pertinente. Il sait parler de ce qu’il a accompli, des dossiers difficiles, des résultats obtenus, mais cela ne suffit pas. Il n’arrive pas à exprimer clairement ses points forts. Les chasseurs de têtes et responsables ressources humaines, habitués à décrypter les candidats, perçoivent vite les incohérences entre son discours affirmé et l’impression générale qui se dégage de lui : un homme mal à l’aise avec lui-même et n’ayant pas un très bon relationnel. Malheureusement pour lui, ce genre de doutes fait souvent pencher la balance du mauvais côté.

Il est conscient de ces contradictions. Ne parvenant ni à les nommer, ni à en sortir, il  souffre.

Le travail que nous avons mené avec Martin lui a permis de mieux comprendre qui il est, quels sont les objectifs qu’il peut se fixer avec confiance et comment exprimer son projet professionnel afin que les recruteurs adhèrent à son discours.

Nous l’avons aidé à mettre en évidence ses points forts, à mieux gérer ses points faibles et à renforcer la cohérence de sa présentation. Ce qu’il dit cadre mieux avec sa personnalité et son désir d’évolution de carrière. Les résultats ont été au rendez-vous : quelques semaines plus tard, les contacts qu’il avait se sont concrétisés.


dimanche 4 mars 2007

« Deviens ce que tu es »

Cette injonction suscite enthousiasme mais aussi frustration : « Devenir ce que je suis, oui, avec plaisir, mais comment faire ? »

C’est une aspiration profonde pour la plupart des gens. Comment rester insensible à cet appel à être, à nous dépasser sans nous renier ? Ce projet est bien loin des reproches et critiques que nous avons entendus et que nous nous adressons à nous-mêmes depuis l’enfance : « Arrête d’être désordonné / menteur / paresseux / complaisant / agressif / bavard… »

Est-il possible de devenir tout ce à quoi nous aspirons sans avoir à tricher, à être quelqu’un d’autre ?

Seul le travail d'une vie entière permettra d'atteindre ce « tout ». En revanche, l’expérience montre que chacun d’entre nous a des marges de progrès importantes avec des bénéfices rapidement perceptibles.




dimanche 25 février 2007

Les points d'ancrage

Inès est assistante sociale dans un centre d’accueil spécialisé dans l’aide aux victimes (enfants battus, viols, agressions). Tant auprès de ses collègues que des personnes qu’elle suit, elle est appréciée pour sa capacité à obtenir des résultats : elle débrouille aussi bien des projets d’envergure que les tracas quotidiens. Son handicap  : elle s’impatiente dès que les choses n’avancent pas. Et c'est une rapide ! Elle est capable de provoquer ses collègues et d’être cassante avec certaines victimes. Son énervement atteint un point culminant quand elle se rend compte, au cours de réunions de service, que ce qui a été prévu n’a pas été fait : « Comment font-ils pour ne jamais tenir leurs engagements ?» Elle ne peut s’empêcher de lancer des remarques bien senties à ceux qui l’énervent. Ces traits de caractère ne sont pas appréciés par son environnement et bloquent nombre de ses projets.

Progressivement, Inès apprend à sentir quand la colère est lui monte au nez. Elle apprend à faire appel à l’émotion positive qui lui manque pour chasser cette agressivité naissante. Elle y parvient en revivant une situation dans laquelle elle a ressenti un grand bien-être.

Cette expérience a eu lieu un soir d’été, au cours d’un séjour au Sénégal, dans un petit village de pêcheurs. C'était le coucher du soleil, les bateaux rejoignaient la côte, la chaleur était un peu tombée et les villageois accueillaient les pêcheurs avec des cris et des rires. Les enfants couraient sur la plage, accompagnés de chiens qui sautaient autour d’eux. Inès a ressenti une grande sérénité.

Au cours d’un entretien de coaching, nous l’avons aidée à revivre les sensations physiques de ce moment de plénitude. Elle a revu la lumière du soleil couchant; elle a senti les odeurs et entendu les bruits du village.

En se remémorant ces sensations, elle a pu faire remonter les émotions éprouvées à l’époque : la douceur du moment, la joie communicative des enfants. Elle ne désirait rien d’autre, il lui semblait que son bonheur était total.

Quand son émotion a atteint son point culminant, elle a fermé sa main gauche, en mettant le pouce à l’intérieur de sa main, l’ongle touchant l’annulaire (geste qu’elle avait choisi avant de se remémorer son souvenir), de façon à associer ce geste au souvenir de ce moment et à l’émotion qu’elle était en train de ressentir.

Grâce à ce geste et à cette association, elle peut revivre ce moment et cette émotion positive aussi souvent qu’elle le souhaite. Au cours d’une réunion ou d’un entretien, si elle sent l’agacement l’envahir, elle met en route la machine à bien-être. Elle se dit « bonheur », ferme sa main gauche, pouce à l’intérieur, et évoque le souvenir de ce moment. L’émotion positive revient et, très rapidement, Inès se sent mieux. Sa respiration s’apaise. Elle retrouve son calme. Elle peut à nouveau affronter la réunion sans être cassante et en gardant son efficacité.

Vous aussi bâtissez votre propre point d'ancrage grâce à la technique en dix étapes décrite dans le livre.


dimanche 18 février 2007

Mettons-nous dans la peau de notre totem

Le crocodile déclenche notre peur, notre agressivité ou notre abattement. On ne peut pas le raisonner uniquement par la parole.

Pour l’apprivoiser, comme tout animal, il faut lui parler dans sa langue. Et la langue qu’il aime est celle des images, des sons, des odeurs, des métaphores.

Elle l’aide – nous aide – à se mettre dans l’état d’esprit et l’attitude physique les mieux adaptés pour affronter une situation difficile. En lui parlant avec des images, l’expérience montre qu’il est possible de distraire l’attention de notre crocodile et de remplacer une émotion inappropriée, par une émotion plus adéquate et heureuse.

Pour y parvenir, plusieurs techniques sont à notre disposition, dont celle du totem, dont on retrouve l'explication dans le livre ainsi que des exemples et des exercices pour trouver celui qui nous convient.









dimanche 11 février 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en repli

Jacques, marié et père de trois enfants, est chef de projet dans une entreprise fabriquant des systèmes électroniques. Il a réussi à mener à bien des projets dans des délais et des contraintes de coûts qui semblaient irréalisables. Pourtant, au bureau comme à la maison, il répugne à se mettre en avant. Ses responsables hiérarchiques aimeraient qu’il ait parfois une attitude plus affirmée.

Sur le plan personnel, il souhaite construire une maison sur le terrain que sa femme et lui viennent d’acquérir, et a toutes les compétences pour la concevoir. Mais sa femme a du mal à lui faire confiance, le presse, ne lui donne ni le temps ni la tranquillité dont il a besoin pour mener à bien son projet.

Cela lui pèse que l’on remette sans arrêt en cause ses propositions. Il a du mal à se défendre et pourtant l'expérience lui a toujours donné raison !

Le crocodile en repli a besoin de cohérence, d’harmonie, de tranquillité. Plusieurs moyens pour y parvenir sont expliqués dans le livre.









dimanche 4 février 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en fuite

Il est presque impossible de s’ennuyer avec Patrick. Il s’intéresse à tous et à tout. Il a toujours un sujet de conversation, une anecdote spirituelle, et sait mettre en valeur ses interlocuteurs. Il est toujours partant pour un jogging, un tour à vélo, une soirée-ciné… Serviable, plein de ressources, Patrick est le convive idéal. Pourtant, dans une soirée, il est parmi les premiers à partir : il a toujours une bonne raison, quelqu’un qui l’attend quelque part.

Il aime être entouré, mais n’est pas souvent prêt à faire des compromis. Il veut amener les autres dans ses solutions et n’arrive pas à se plier aux leurs. Il peut être perfectionniste et parfois cassant, si quelqu'un risque de remettre en cause la réussite d'un projet sur lequel il s'est investi.  Quand ses proches se plaignent qu’il n’est pas toujours facile à vivre, il rétorque : « Cela fait partie de mon charme… » Il a parfois du mal à tenir sa langue et peut raconter des choses qu’il aurait mieux valu garder pour lui.

Dans son travail, il est très exigeant. Ses responsables l’apprécient car il montre un sens élevé des responsabilités. Quand on lui confie une mission et qu’il y adhère, on est sûr qu’il la remplira. C’est quelqu’un de très fiable. En revanche, si le stress monte,  il est parfois tatillon ; les choses doivent être faites exactement comme il les a demandées, sinon il peut devenir nerveux et désagréable.

Le crocodile anxieux a besoin d’être rassuré sur ses capacités à affronter les situations. Pour calmer cette angoisse, il a plusieurs moyens à sa disposition, expliqués dans le livre.









dimanche 28 janvier 2007

Faisons preuve d’empathie avec nous-mêmes : le crocodile en lutte

Chantal, 50 ans, l’aînée d’une famille de six enfants, se casse la tête depuis trois mois pour réunir tout le monde chez elle à l’occasion de Noël. Trouver une date qui convienne à ses 5 frères et sœurs, à leurs conjoints et aux vingt neveux et nièces, décider du menu, répartir qui apporte quoi, choisir un cadeau commun pour leur mère.

Enfin, la semaine de la fête est arrivée… Les coups de téléphones décevants se succèdent: « Je n’aurai pas le temps de préparer la tarte que je t’ai promise... » « Ma dernière a une grosse grippe, je pense que Jérôme et les enfants viendront mais elle et moi, nous resterons à la maison... » « Je suis fauché, tu me prêtes l’argent du cadeau de Maman ? »

Chantal s’est pliée en quatre pour tout organiser et elle a l’impression que les autres se désintéressent de cette fête, qu'ils réclament pourtant d’année en année. Elle a l'impression de tout faire, sans beaucoup d’aide.

Sa colère monte tout au long de la semaine ; elle en fait baver à Jérémie, son mari. Heureusement il est patient. Elle est tentée de tout annuler : qu’ils se débrouillent, après tout ! Elle a envie de tous les envoyer balader. C’est plus fort qu’elle, et, en même temps, elle sait que cet accès de mauvaise humeur, s’il éclate, va rendre inutile son dévouement. Quel gâchis si elle explosait, comme elle en a pourtant tellement envie !

Le besoin principal du crocodile en colère est la reconnaissance. La sienne propre et, si possible, celle de son entourage. Pour calmer ce besoin, plusieurs moyens, expliqués dans le livre, sont à sa disposition.









dimanche 21 janvier 2007

Reconnaissons notre état

Quand le crocodile prend le contrôle, nous avons la sensation d’être notre colère, notre fatigue ou notre angoisse, et de ne plus être que cela. Nous sommes « associés » à notre émotion.

Première chose à faire pour piloter nos réactions internes : nous « dissocier » de notre réaction instinctive.

Notre crocodile a besoin d’être écouté. En prêtant attention à ce qui se passe en nous, nous permettons à la vapeur de s'échapper de la cocotte-minute. Les signaux qu’il envoie visent à nous faire réagir rapidement face à un danger : si nous ne répondons pas, la sonnerie va continuer à nous vriller les oreilles ou à nous prendre aux tripes.




dimanche 14 janvier 2007

Apprivoisons nos énergies

Comment reprendre le contrôle de nos comportements et réactions ? Il n’est pas question ici de bâillonner notre crocodile : ce serait dangereux et vain. Il s’agit plutôt de faire évoluer nos habitudes et d'apprendre à piloter  les mouvements internes qui nous agitent, nous bousculent, nous bloquent.

Pour apprivoiser cet animal qui, tel un parent abusif, veut nous protéger malgré nous, nous pouvons faire appel à une palette d’outils, de techniques, de savoir-faire, sans cesse élargie. Nombre d'entre eux sont disponibles dans le livre. Certains sont à usage et effet immédiats ; d’autres nécessitent un travail plus long. Ils auront aussi un effet plus profond et durable. Tous sont bénéfiques : ils nous donnent une plus grande liberté d’être et nous permettent de tirer un meilleur parti de notre potentiel.




dimanche 7 janvier 2007

Arrêtons de nous culpabiliser

Le problème, ce n’est ni l’autre, ni nous-mêmes ; ce sont les réactions qui se produisent en nous et que nous ne parvenons pas à piloter. Oui, il nous arrive de déraper. Oui, c’est pénible et cela a des conséquences. Oui, cela se répète et se re-répète. Et il n’y a pas de quoi culpabiliser !

Nous ne sommes pas responsables de nos états de défense, nous ne sommes pas non plus limités à nos états de défense.

Ce point est particulièrement important. En effet, nos réactions de défense sont des réactions instinctives qui répondent à un événement perçu comme menaçant. Il n’y a aucun mal à les ressentir. Ce sont des réactions de survie. L’objectif, en revanche, consiste à ne plus passer automatiquement de la réaction instinctive dictée par notre crocodile à sa mise en œuvre. Bref, il est sain de ressentir ces signaux sans pour autant les extérioriser à tous les coups, dans leur forme ou leur intensité originale.

Culpabiliser nous fait souffrir et n’apporte aucune efficacité. L’attitude la plus saine consiste au contraire à « remercier » notre crocodile de la vigilance dont il fait preuve à notre égard et de lui montrer que nous prenons en considération son message d’alerte.

Ainsi, l’objectif n’est pas d’arrêter d’être ce que nous sommes, mais de devenir davantage qui nous sommes… en mieux !