dimanche 27 mai 2007

Quand le message passe mal

Bruno a besoin d’avoir une maison ordonnée. Nathalie, sa femme, aime la spontanéité et trouve qu’une maison rangée est un peu morte. Elle a l’impression de perdre son temps quand elle range. En général, c'est donc Bruno qui range l’appartement tout seul, et ça l’agace.

Demain, ils reçoivent des amis à dîner et il tient absolument à ce que l’appartement soit nickel ; il va voir sa femme : « Allez, on range ! J’en ai assez de ce souk. » Nathalie n’aime pas quand Bruno lui parle sur ce ton.

Elle met un disque dans la chaîne, et ils se mettent à ranger les sacs qui traînent dans l’entrée, les vêtements des jours précédents ; lui, très efficace, elle, papillonnant, se dispersant d’une pièce à l’autre. Cela énerve Bruno qui ne peut pas s’empêcher de lui faire une remarque désagréable : « Puisque tu le prends comme ça, tu n’as qu’à ranger tout seul ! » Nathalie non plus n’a pas pu  s’empêcher de répondre. Et elle part prendre un bain. Tous les deux s’en veulent au moins autant à eux-mêmes qu’à l’autre.

Bruno aurait-il dû ranger tout seul, comme d’habitude ? Devrait-il renoncer à demander l’aide de Nathalie? Nathalie aurait-elle été satisfaite s’il ne lui avait rien demandé tout en faisant la tête ? Non, dans tous les cas !

Nous avons tous des dizaines de situations de ce genre à notre actif. À chaque fois, nous sommes frustrés de ne pas obtenir de meilleurs résultats. Nous sommes bien conscients de la nécessité d'être fermes et, pourtant, rares sont ceux qui parviennent naturellement à trouver le bon équilibre entre fermeté et maintien d'une bonne qualité relationnelle.
Très souvent, le message passe mal ; les résultats attendus ne sont pas obtenus et les tensions montent.




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