Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 27 janvier 2008

Thème du mois : le crocodile (3)

La situation est-elle désespérée ?

Notre cerveau rationnel étant physiquement déconnecté sous stress, sommes-nous pour autant condamnés à être le jouet de nos émotions ?

En réalité, et nous le savons bien, cette déconnexion ne se produit que quand le stress devient trop important. Ce n’est pas le cas en permanence, heureusement ! Il n’en reste pas moins que cela se produit et que c’est pénible !
N’y a-t-il rien à faire ?

L’expression de Catherine Aimelet-Périssol « apprivoiser son crocodile » est parfaitement juste : il s’agit réellement d’apprivoiser un animal sauvage.

Les règles à respecter sont les mêmes : patience, bienveillance, prise en compte des caractéristiques de l’animal considéré (un lion n’est pas un éléphant, et réciproquement), fixation d’objectifs clairs et répartis dans le temps, détermination à les atteindre, persévérance.

Il n’est pas possible de contrôler notre cerveau et nos impulsions par la force, d’arrêter immédiatement nos réactions de colère ou d’agitation, ou de débloquer subitement nos réactions de blocage.

En revanche, il est possible de réduire progressivement l’intensité de ces réactions et de reculer leur seuil de déclenchement, par un travail régulier d’observation, d’acceptation, , par la recherche de comportements alternatifs efficaces et par la  recherche de façons alternatives de satisfaire nos besoins fondamentaux (sécurité, identité, sens).

En travaillant dans ces différentes directions, nous allons nourrir notre crocodile, lui donner satisfaction et réduire progressivement ses réactions incongrues ou inadaptées.

dimanche 20 janvier 2008

Thème du mois : le crocodile (2)

Recherches sur le cerveau et les émotions


Lors d’études menées sur le cerveau, au cours des dernières années, des machines sophistiquées telles l’IRM ont permis de filmer son activité et d’identifier les différentes zones impliquées grâce à des colorants.

Ces études ont mis en évidence que, sous stress, la partie corticale du cerveau se trouve déconnectée. Seules les parties reptiliennes et limbiques restent actives.

Il y a donc une réalité physique qui correspond à cette sensation de ne plus être réellement maître de notre cerveau ! Il ne s’agit pas uniquement d’une sensation psychologique. Nous ne pensons plus avec notre raison mais avec nos réflexes vitaux et affectifs !

C’est cette partie animale de nous-mêmes qu’il nous faut apprivoiser… et c’est possible !


dimanche 13 janvier 2008

Thème du mois : le crocodile (1)

Précisions sur le crocodile


Le crocodile est l'un des principes fondamentaux de notre livre.

La notion de crocodile part du constat que certaines réactions émotionnelles sont plus fortes que nous ; elles nous dépassent et nous font faire des choses que nous voudrions ne plus faire, ou au contraire nous empêche de faire ce que nous voudrions faire.

Henri Laborit, dans les années 1960, et Catherine Aimelet-Périssol, de nos jours, ont étudié ce phénomène et mis en évidence qu'il s'agissait de « réactions de défense » instinctives avec une intention positive : ces réactions de survie sont faites pour nous protéger !


Ces réactions ne viennent pas du cerveau cortical (le cerveau de la raison) mais du cerveau reptilien (le cerveau des réflexes vitaux) ou d'une combinaison entre cerveau reptilien et cerveau limbique (cerveau affectif), combinaison que certains appellent « cerveau émotionnel ».


C’est Catherine Aimelet-Périssol dans son livre « Comment apprivoiser son crocodile » (voir notre article ici) qui utilise pour la première fois cette expression ; et elle est très parlante. Il s’agit bien
d’apprivoiser cette partie de nous-même qui, sous stress, va prendre l’ascendant et nous empêcher d’utiliser notre raison, notre volonté, nos engagements.


En référence et en hommage à ses travaux nous appelons « crocodile » cette partie encore sauvage de nous-même qui, trop souvent, nous bloque ou nous bouscule.

dimanche 6 janvier 2008

Catherine Aimelet-Périssol nous présente son livre

Qd_les_croco_semmlent    Dans la lignée de son best-seller « Comment apprivoiser notre crocodile », Catherine Aimelet-Périssol a publié « Quand les crocodiles s'emmêlent », sous-titré « Du bon usage de nos émotions dans les relations adultes-enfants » (éd. Robert Laffont).


Elle a accepté de nous faire une présentation de son livre spécialement pour ce blog. Laissons-lui la parole...


« Dans cet ouvrage, j'ai voulu donner une grille de lecture de nos émotions dans les relations adultes-enfants.

Il ne s'agit pas d'un outil thérapeutique ou de développement personnel, mais bien d'une grille de lecture. En effet, si nous étions mieux familiarisé avec cette grille, nous serions beaucoup moins inquiets ou culpabilisés de nos émotions. Car il existe une cohérence entre les émotions et les besoins.

C'est dans le cadre de la relation parents-enfants que cette grille me semble particulièrement précieuse car c'est là que se joue l'éducation émotionnelle.
Il s'agit pour les parents de se mettre au clair avec leurs propres émotions, d'en comprendre le sens, voire le bon-sens, et donc de se responsabiliser vis-à-vis du message continu de leurs émotions. Et ensuite de se mettre à l'écoute des besoins de l'enfant contenus dans son comportement émotionnel, et d'en décoderle bon-sens.

A l'instar de "Comment apprivoiser son crocodile", nous sommes toujours dans l'hypothèse qu'une émotion est un message transmis par le corps, pour satisfaire, dans l'urgence, un manque. La solution émotionnelle de l'enfant pour exprimer le message peut ne pas être adaptée (panique, violence, déni, mensonge, échec scolaire). Pour autant, c'est la seule qu'il a trouvée pour satisfaire un besoin vital qu'il ne sait pas satisfaire autrement.
Il est donc important de réhabiliter l'émotion dont le sens profond est l'expression des besoins. C'est dans cette articulation que la relation parents-enfants peut se déployer dans une écoute et un respect mutuel.

Dans ce livre, j'insiste beaucoup sur les attitudes pratiques et les modes d'éducation qui vont faciliter cette écoute (autorité, l'évolution et la transformation de l'enfant), c'est-à-dire sur tout ce qui fait le quotidien de la relation parents-enfants.

Chacune des quatre parties est illustrée par des situations concrètes et des anecdotes éclairant la théorie. Le livre comporte de nombreuses portes d'entrée : il est possible de l'utiliser avec des intentions différentes (éducation, communication, règlement de conflit, expression de sentiments...), chacune répondant au même postulat de logique émotionnelle. »