Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

dimanche 6 août 2006

Tout va mal pour Nicolas

Nicolas rentre chez lui très abattu : aujourd'hui se terminait la période d’essai pour son nouveau poste, et son employeur ne souhaite par le garder. Cela tombe mal, car lui et sa copine ont décidé de se séparer et il va devoir déménager. De plus, brouillé avec sa mère, non seulement il n’a plus de salaire mais il ne sait pas où habiter dans quinze jours.

Comme d'habitude dans ce genre de situation, il cumule également les petits ennuis (chaussures à changer, téléphone portable en panne...). Tout s'effrite autour de lui !



Il n’y a pas de remède miracle : l’élément le plus puissant pour redresser une situation catastrophique, c’est notre engagement et notre ténacité face aux difficultés. Cette ténacité rassure ceux qui nous entourent et nous rassure nous-mêmes.



Nous avons besoin de renforcer et de consolider notre confiance en nous – à titre individuel et à titre collectif. Allons-nous faire face ? Tant que la réponse intuitive est oui, notre énergie est disponible. Dès que les doutes apparaissent, l’énergie s’évapore.



Dans toute situation, ce qui compte c’est d’avancer, obtenir des résultats tangibles, se sentir utile. Et peu importe si, au bout du compte, tout ne marche pas aussi bien que prévu. Rappelons-nous les éléments clés de la motivation : je sais qui je suis (points forts et points faibles), je sais où je vais (et pourquoi), je sais comment j’y vais (étapes intermédiaires et façon de gérer les obstacles). Cela donne une base concrète sur laquelle appuyer sa confiance.



La difficulté : comment y parvenir ?



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques

- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?
- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !  



dimanche 23 juillet 2006

Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques

Quand tout va mal, quand tout s’effondre, l’une des premières choses à faire, c’est un bilan : ce qui a disparu, ce qui est sur le point de disparaître, et surtout : quels sont les éléments solides sur lesquels nous appuyer pour reconstruire ?



Une image : un chef d'état-major, sur sa colline, le soir après la bataille. L’important pour lui ? Préparer celle du lendemain. Il a besoin de savoir précisément quelles sont les forces perdues et celles disponibles.



Autre image moins guerrière : faire ses comptes, après des vacances ou une période agitée sur le plan financier. Regarder ce qui reste pour faire face aux dépenses des mois suivants.



Là encore, il s’agit de revenir au concret, au factuel. Il est plus facile de gérer la pénurie que de faire face à l’incertitude.



Vous trouverez dans le livre des astuces pour vous aider à faire le bilan, à vous rassurer et reprendre confiance.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes

- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !



dimanche 9 juillet 2006

Les réflexes de base restent les mêmes

Par moments, nous sommes prêts à soulever des montagnes. Nous avons l’impression d’avoir bien compris le mécanisme des états de défense ; nous nous sommes entraînés à formuler des « messages-je », à écouter sans juger, à faire confiance… Et voilà que, pour un prétexte futile, nous sortons de nos gonds, nous nous mettons à nous agiter ou bien nous nous bloquons. C’est à nouveau le clash, la catastrophe, sauf que nous n’avons plus l’excuse de l’ignorance ! Toute notre belle assurance est partie en fumée.



Quelle que soit la profondeur du travail accompli sur soi, quand la dose de stress augmente, la réaction qui nous vient instinctivement est toujours notre première réaction de défense. Nous sommes toujours nous-même... Heureusement !



Le mode d'emploi reste similaire : revenir en arrière, corriger le tir auprès des personnes concernées, prendre nos dérapages avec recul et, si possible, humour. En profiter pour progresser dans l’évolution de nos comportements et pour nourrir nos besoins fondamentaux (sécurité, identité, sens) par des activités adéquates.



Au fur et à mesure des années, nous allons apprivoiser toujours mieux nos réactions de défense et reculer leur seuil de déclenchement.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller

- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !









 



dimanche 18 juin 2006

Le plaisir de se laisser aller

Jimmy, lorsqu’il est très angoissé, ne trouve pas d’autre issue que de parler à la première personne qui lui tombe sous la main. En général, il appelle sa copine au bureau… Et en avant pour le flot de paroles ! Il sent bien que le courant ne passe pas, soit qu’il la dérange, soit qu’elle voit bien cette logorrhée ne lui est pas adressée à elle, il a juste besoin de parler… Mais tant qu’il n’aura pas déroulé toute sa pelote d’angoisses, il sera incapable de la démêler.



Igor, lorsqu’il a l’impression de s’être donné beaucoup de mal et de ne pas obtenir la reconnaissance escomptée, sent la moutarde lui monter au nez. Dans ces moments-là, il a d’abord envie de casser tout ce qu’il a construit (les amitiés, son travail…), comme pour signifier aux gens : « Vous l’avez cherché, j’arrête de m’investir et tout va partir à vau-l’eau ! Ça vous apprendra à vouloir m’exploiter sans contrepartie.»



Rebecca a parfois le sentiment que le monde lui tombe sur les épaules ; c'est si compliqué d’arriver à un tout petit résultat… Et l’agressivité, la négligence de ses proches sont la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli. Dans ces moments de grande lassitude, elle boude. Cela peut durer une demi-journée, voire une journée (un temps qui semble très long à ceux qui l’entourent) ; elle sent bien qu’elle les énerve, les déconcerte, les angoisse, mais tant pis pour eux, ils ne tireront pas un mot d’elle, ça leur apprendra à faire un peu plus attention la prochaine fois.



il n’y a pas de mal à piquer parfois une bonne colère, à se laisser déborder par les idées, à s’enfermer dans son bureau ou dans sa chambre pendant trois heures sans rien faire. Cela fait plaisir, cela soulage et cela peut être très utile si nous savons nous fixer des limites.



En revanche, évitons d’utiliser ces dérapages pour faire payer aux autres le « mal » qu’ils nous ont fait. Les conséquences seraient l'enclenchement d'un cercle vicieux, la montée en puissance des réactions de défense de part et d’autre.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action

- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !









 



dimanche 4 juin 2006

Dans le feu de l'action

Avec une troupe de comédiens amateurs, Cécile a travaillé d’arrache-pied pour monter une pièce de Marivaux. Le jour de la générale, au moment de faire les derniers réglages, Igor, son ami éclairagiste, pique une colère et quitte la salle : « Puisqu’on ne m’écoute jamais, vous vous débrouillerez sans moi. » La première a lieu le lendemain, si Igor lâche la troupe, ce sera la catastrophe !



Il arrive que nous soyons « en prise » au coeur d'une tension relationnelle difficile sans possibilité de nous arrêter pour prendre du recul. Ces situations à chaud sont très périlleuses, car nous n’avons pas le temps de désamorcer nos émotions. Notre crocodile est sous pression. Comment faire baisser cette tension ?



Si nous sommes dans le repli, nous sommes comme asphyxiés. Une façon de retrouver nos esprits consiste à nous taire, demander un délai pour donner notre réponse, nous mettre au calme, respirer, et réfléchir. Dès que nous aurons retrouvé le fil, nous nous sentirons mieux, même si aucune décision n'a encore été prise. En nous recentrant, nous reprenons le contrôle.



Si nous sommes dans la lutte, nous nous sentons énervés, nous avons besoin de faire sortir la vapeur. Ne nous en prenons pas à la personne mais à la situation. Identifions des expressions qui nous permettent de « gueuler » un bon coup, tout en faisant bien la distinction entre la situation et la personne : « Vous avez certainement fait tout ce que vous pouviez, j’en suis conscient et cela me rend fou de rage de ne pas avoir été prévenu de l’annulation de ce rendez-vous ! Je déteste perdre mon temps ! »



Si nous sommes dans la fuite, nous sommes agité, voire paniqué. Bien souvent, il suffit d’exprimer ou de faire exprimer ce qui ne va pas. La parole fait tomber la pression, et notre cerveau, dès lors, trouve des solutions. Cela contribue à nous soulager.



Retrouvez dans le livre, au chapitre 8, comment Cécile, qui se situe dans la fuite, a redressé la situation.
Voir également dans ce blog :
- Le plaisir de se laisser aller

- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !



mercredi 19 avril 2006

Thème du mois : l'individu dans la société (3)

Notre engagement dans la société



De tout temps, la possibilité d'attendre que les choses changent ou de participer à leurs changements a existé.

Au cours des derniers siècles, la société a changé grâce à des combats collectifs : on manipulait des masses parce que les individus n'étaient pas formés.
Mais le pouvoir individuel a toujours été très important. En permanence, dans l'Histoire, des gens se sont levés et ont eu un rôle décisif (comme Gandhi, Lenine, Mao, Mandela, ou encore la Résistance en France et dans d’autres pays, etc.).

De nos jours, toutes les conditions sont réunies pour que notre société puisse changer rapidement et être plus juste.
Plus que jamais, le pouvoir individuel peut jouer un rôle décisif à grande échelle. Les moyens de communication, les outils, les formations sont nombreux. Nous avons tous la possibilité de nous former et de participer au changement !

Si nous sommes déterminés à changer un morceau du système dans lequel nous vivons, nous sommes en mesure d'obtenir un impact important. Point de vigilance important à respecter : pour obtenir les résultats que nous souhaitons et ne pas tomber dans le cynisme ou le désespoir suscité par le sentiment d'impuissance, nous devons choisir ce morceau proportionnellement à l'énergie, l'expérience, les compétences, les ressources dont nous disposons.

Faire bouger les choses autour de nous engendre des effets bénéfiques aussi bien pour nous que pour notre environnement. Cela contribue à renforcer notre confiance en nous, à améliorer notre relation aux autres, à entrer dans un cycle d'échanges positifs où nous allons progressivement recevoir de la part des autres de autant de reconnaissance, d'estime, de bienveillance que nous leur aurons accordé. Si ce n’est plus.


Alors que le monde semble complexe et dur, la possibilité d’accomplir et de se réaliser est plus importante que jamais.
Nous pouvons tous y jouer un rôle.



lundi 13 février 2006

Thème du mois : l'individu dans la société (2)



Les attitudes à adopter face aux injustices



Face à quelqu'un qui exerce son pouvoir de
façon abusive, que nous soyons témoin ou victime, nos réactions feront toujours
partie des trois grands types déjà cités :

- nous aurons envie de partir ou de nous agiter,

- nous nous révolterons, ou deviendrons agressifs,

- nous nous tairons, nous serons démotivés et ferons le mort.



Quelle que soit la situation, l'attitude la plus efficace consiste :
- dans un premier temps, à gérer les réactions
instinctives qui se produisent en nous,

- dans un second temps, à gérer celles de la personne ayant une attitude
abusive.



Bien sûr, selon que nous sommes témoin (et voyons la scène avec un certain
recul) ou victime (très impliquée émotionnellement), l'énergie et les
compétences à mettre en oeuvre pour apprivoiser nos réactions ne seront pas de
la même importance.

L'enjeu, dans les deux cas : désamorcer le nuage émotionnel pour ramener
la conversation au factuel, au concret.



Les comportements agressifs sont en général le fruit d'une situation vécue
comme stressante. Seul le côté stressé de la personne est alors visible.
L’important pour nous : être conscient qu'une autre personnalité peut se
cacher derrière ces comportements.



Mes expériences de coaching avec des gens ayant ce type d’attitudes m'ont
appris que des comportements agressifs cachent souvent des valeurs humaines
importantes et parfois même beaucoup de générosité.



Il est particulièrement important, dans
ces circonstances, de bien faire la différence entre les comportements observés
et les qualités réelles de la personne, et de mettre en œuvre tous nos savoir-faire les plus solides, en terme d’efficacité relationnelle...



En conclusion, je vous propose de ne pas condamner d'emblée les gens aux
comportements agressifs ou qui peuvent vous paraître insupportables. Ce serait
contribuer à les laisser ainsi. Et de chercher, le plus longtemps possible, à
débloquer la situation. Il convient néanmoins de rester vigilants : certaines
réactions de défense, profondément ancrées, sont devenues systématiques et peuvent
être proches de la maladie mentale. C’est le cas, par exemple, dans les
situations de harcèlement moral.